Une employée d'un café fume une cigarette dans une ruelle du quartier de la mode de Toronto, Ontario, Canada © REUTERS/Chris Helgren

L’iniquité en santé rend de nombreux Ontariens plus vulnérables à certains types de cancer

Un rapport publié aujourd’hui par Action Cancer Ontario démontre qu’il existe plus de facteurs de risque de cancer pour les Ontariens victimes d’iniquités en matière de santé.

Le rapport intitulé Indice de qualité du système de prévention : l’équité en santé arrive après le rapport de 2016 Prevention System Quality Index (en anglais seulement) et porte sur quatre facteurs de risque de cancer dont :
  • la consommation de tabac;
  • la consommation d’alcool;
  • l’inactivité physique;
  • la mauvaise alimentation.

Ces facteurs touchent particulièrement les populations les plus défavorisées de la province, dont les Autochtones, les Métis, les Inuits et les populations au plus faible revenu.

« Il est essentiel de corriger les iniquités en santé pour de nombreux groupes en Ontario afin de renforcer nos efforts de prévention du cancer. Le rapport Indice de qualité du système de prévention : l’équité en santé indique les domaines dans lesquels des efforts supplémentaires doivent être déployés pour élaborer et améliorer les politiques et programmes visant à réduire les facteurs de risque de cancer pour tous les Ontariens, en particulier les personnes victimes d’iniquités en matière de santé. », a déclaré la Dre Linda Rabeneck, vice-présidente du service de Prévention et lutte contre le cancer d'Action Cancer Ontario.

© REUTERS/David Gray

L’un des thèmes centraux du rapport porte sur les Premières Nations, les Inuits et les Métis de l’Ontario, qui ont une histoire qui leur est propre, même s’ils partagent les conséquences négatives de la colonisation, dont l’incidence sur tous les aspects de leur santé a été considérable. Les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis présentent des taux supérieurs pour certains facteurs de risque de cancer, des taux croissants de nouveaux cas de cancer et des taux de survie inférieurs à ceux des Ontariens non autochtones.
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Principales observations du rapport
  • Les Ontariens avec un faible niveau de revenu ou de scolarité demeurent de plus gros fumeurs que le reste de la population et sont plus susceptibles d’être exposés à la fumée secondaire. (Les résidents de logements sociaux sont particulièrement vulnérables. Parmi les 12 plus grandes sociétés locales de logement de l’Ontario, seules cinq d’entre elles interdisent aux nouveaux locataires de fumer dans les habitations. L’application de politiques antitabac dans les complexes d’habitation devrait être envisagée, en se concentrant sur les logements sociaux)
  • Les ménages de l’Ontario ayant les plus faibles revenus ont 19 fois plus de risques d’être en situation d’insécurité alimentaire que les ménages aux revenus les plus élevés.
  • Les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis affichent des taux de tabagisme supérieurs, et les Inuits et les Métis sont plus susceptibles d’être exposés à la fumée secondaire que les Ontariens non autochtones. Les peuples des Premières Nations, les Inuits et les Métis sont également plus susceptibles d’être en situation d’insécurité alimentaire que le reste de la population non autochtone. 
Radio Canada International avec Action Cancer Ontario. 
Catégories : Autochtones, Santé, Société
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