Des vraquiers remplis de charbon pour l'exportation au port de Delta, Colombie-Britannique. © REUTERS/Ben Nelms

Sommes-nous à la veille d’une autre grande récession? Non, répond l’EDC

Exportation et développement Canada (EDC) prévoit une augmentation de l’investissement et de la croissance sur les principaux marchés du globe. Cela se traduira par des débouchés pour les exportateurs canadiens, malgré les données publiées par Statistique Canada sur l’accentuation du déficit commercial du pays au mois de février.

La Société d’État à vocation financière explique son analyse par le fait que les secteurs industriels tournent aux limites de leurs capacités, ce qui va peut-être permettre de nouveaux investissements plutôt que mener à une récession. 

Selon l’EDC, la situation financière du Canada est favorable aux exportateurs du pays, qui profiteront de la croissance accrue observée sur les marchés traditionnels et se diversifieront davantage sur les marchés émergents. Ainsi, la croissance des exportations s’accélérera de 4 % cette année et de 5 % en 2019, selon elle. 

« On ne tient souvent pas assez compte de la demande comprimée, qui est pourtant bel et bien là. Divers indicateurs semblent fortement indiquer qu’aux États-Unis comme en Europe occidentale, les secteurs du logement, de la construction non résidentielle et de la consommation n’ont toujours pas repris leur vitesse de croisière. En fait, les conditions sont encore loin d’être revenues à la normale. »Peter Hall, vice-président et économiste en chef d'EDC

© REUTERS/Ben Nelms

Pour sa part, Statistique Canada a expliqué jeudi que les importations de produits énergétiques ont grimpé à leur niveau le plus élevé depuis novembre 2014. Ainsi, le déficit commercial a atteint 2,7 milliards de dollars en février, par rapport à 1,9 milliard en janvier. Les économistes misaient sur un déficit de 2 milliards d’après les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

« Le commerce a connu un tumultueux début d’année, et le rapport de février confirme que la balance commerciale va vraisemblablement peser sur la croissance au premier trimestre. Pour la suite des choses, une accélération de l’activité économique au sud de la frontière et un huard qui se négocie en deçà des 80 ¢ US devraient aider à améliorer le paysage commercial du Canada. Cela étant dit, les renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et les inquiétudes quant à une guerre commerciale mondiale émanant de la rhétorique protectionniste de la Maison-Blanche laissent planer un nuage d’incertitude sur les perspectives. »Dina Ignjatovic, de la Banque TD, dans un rapport dont La Presse canadienne a obtenu copie

En ce qui concerne les importations, l’agence de statistique du pays a précisé qu’elles ont progressé de 1,9 % en février pour atteindre 48,6 milliards.

Radio Canada International avec Exportation et développement Canada (EDC), Statistiques Canada et la Presse canadienne.
Catégories : Économie
Mots-clés : ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.