La Société des alcools du Québec (SAQ) vient de conclure six ententes avec des fournisseurs de la Société québécoise du cannabis (SQDC). C’est à cette société qu’incombera la responsabilité de distribuer la marijuana à l’échelle de la province après la légalisation à des fins récréatives attendue au Canada.
Sécuriser l’approvisionnement
Les compagnies ayant obtenu l’entente avec la SAQ sont des producteurs agréés par Santé Canada, en ce qui concerne notamment la production de la marijuana thérapeutique.
Il s’agit de compagnies bien implantées dans l’industrie, qui doivent répondre à un échéancier défini par le gouvernement pour fournir un approvisionnement de qualité sur un marché où les capacités de production légales sont limitées.
Les ententes qui ont été conclues visent avant tout à sécuriser le processus d’approvisionnement, conformément aux missions assignées à la SQDC qui consistent à :
De la marijuana séchée Photo : Radio-Canada
Dans le cadre de ces ententes, les quantités qui seront fournies par les compagnies à la SQDC ont été fixées pour la première année :
- Hydropothicaire (20 000 kg)
- Canopy Growth (12 000 kg)
- MedReleaf (8000 kg)
- Aphria (8000 kg)
- Aurora Cannabis (5000 kg)
- High Park (Tilray) (5000 kg)
La SAQ précise que les ententes sont conditionnelles à l’adoption du cadre réglementaire par les gouvernements provinciaux et fédéral. Photo : Radio-Canada
D’autres appels d’offres possibles
À mesure que la future Société québécoise du cannabis déploiera ses succursales sur le terrain, d’autres appels d’offres pourront être lancés.
Ce sera une occasion pour les compagnies situées ailleurs, dans d’autres provinces, et même à l’international, de se lancer dans ce marché qui s’annonce particulièrement lucratif.
Selon les données de la firme Deloitte :
- Il faudra produire 600 000 kg de marijuana chaque année pour répondre aux demandes du marché.
- La légalisation du cannabis pourrait générer des retombées économiques de plus de 22 milliards de dollars chaque année au Canada.
Pour que des commandes puissent être lancées à ces compagnies, il faut que d’autres ententes interprovinciales entre les gouvernements et des accords commerciaux internationaux soient conclus.
Trois des six compagnies signataires de l’entente avec la SAQ ne sont pas situées sur le territoire du Québec.
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