Des conjoints, des enfants et même des parents de diplomates canadiens en poste à La Havane quittent en ce moment la capitale cubaine.
Le fait que le mystère complet persiste entourant l’origine des malaises éprouvés par des Canadiens et des Américains en poste à Cuba vient de pousser Ottawa à rapatrier des membres de la famille de diplomates qui ont été touchés physiquement.
Cette décision a été prise à la suite notamment de l’échec, le mois dernier, d’une évaluation environnementale menée dans les logements occupés par le personnel diplomatique.
Des responsables du Canada ont indiqué, sous le couvert de l’anonymat, que 10 Canadiens éprouvent toujours des séquelles cérébrales inexpliquées. On retrouve parmi eux des enfants et des proches qui ne sont pas des diplomates.
En tout, de 25 à 30 membres des familles de diplomates auraient subi une batterie de tests après s’être plaints de nausées, de maux de tête et de difficultés à se concentrer. Puisque les problèmes persistent, les autorités canadiennes craignent de nouvelles séquelles.
Aide-mémoire…
Le Canada tente d’élucider le mystère, de concert avec les autorités cubaines, mais aussi avec les États-Unis. Plusieurs diplomates américains éprouvent les mêmes symptômes. La Havane nie toute responsabilité, mais Washington a rappelé plusieurs de ses diplomates et a expulsé des diplomates cubains.
Armes acoustiques?
Une enquête menée par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) se poursuivait cet hiver pour tenter de déterminer ce qui a pu causer ces symptômes. Les autorités canadiennes n’ont pas été en mesure de confirmer l’existence d’armes sonores qui pourraient avoir causer des ennuis de santé.
Le scénario d’une possible « attaque acoustique » a été évoqué à maintes reprises. Des employés de l’ambassade des États-Unis à La Havane ont affirmé avoir éprouvé des malaises après avoir entendu des sons dont ils ignoraient la provenance.
Laissés à eux-mêmes
Même si un médecin du Canada a été dépêché à La Havane, les diplomates estiment avoir été laissés à eux-mêmes dans toute cette affaire.
« Je n’ai vu aucun spécialiste pendant six mois et je n’avais aucune idée de quel était mon diagnostic final. Je savais que j’étais malade, même si la Défense avait fermé mon dossier. Et je savais que mes symptômes étaient similaires à ceux des Américains », dit une diplomate. LISEZ LA SUITE…

Ambassade américaine à Cuba, à La Havane Photo : The Associated Press/Desmond Boylan
RCI avec Reuters, La Presse canadienne et Azeb Wolde-Giorgis DE Radio-Canada
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