« Pour concevoir les sociétés résilientes de demain, il faut cesser de penser en termes de protection, d’infrastructures lourdes et donner de la place à l’eau. Ensuite, il faut faire le lien entre les plans climat et les émissions de gaz à effet de serre et y apporter des solutions durables. Donc, faire le lien entre les outils que nous connaissons et les outils d’adaptation pour créer des quartiers résilients et durables. Car, si vous créez des quartiers où vous installez des surfaces perméables, que vous développez des parcs, des toits verts, vous allez non seulement diminuer les îlots de chaleur, vous allez améliorer la qualité de vie. »
Isabelle Thomas, professeure titulaire à l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal.

Isabelle Thomas (YouTube)
Les villes d’aujourd’hui, qui sont toutes à l’automobile, ont démontré avec éloquence l’échec de leur concept initial. Congestion routière, forte augmentation des émissions de gaz à effet de serre, tensions sociales et manifestations de stress au sein de la population sont des faits bien documentés.
Les villes toutes au béton et à l’asphalte affichent des îlots de chaleur lors des saisons chaudes qui rendent la vie difficile. De plus, avec ces secteurs de non-perméabilité, réchauffement climatique aidant, les inondations et autres déversements seront en augmentation.
Même s’ils sont très évidents et dommageables aux pôles, même si nombre d’états insulaires de faible altitude craignent pour leur survie en raison de la crue des eaux due à la fonte des calottes glaciaires, les villes aujourd’hui se trouvent elles aussi au cœur de l’énigme de l’adaptation aux changements climatiques.
Pourra-t-on concevoir, créer, inventer et surtout réaliser des espaces urbains habitables, justes et résilients?
C’est à cette question que tentent de répondre Isabelle Thomas, professeure titulaire à l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage de l’Université de Montréal et l’économiste et géographe Antonio Da Cunha, professeur à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne dans leur essai paru récemment aux Presses de l’Université de Montréal, « La ville résiliente, comment la construire »?
Et qu’est-ce que la résilience?
« La résilience, c’est un petit peu complexe. C’est comme un changement de paradigme. Être résilient, ça va être s’adapter et, en urbanisme, c’est vraiment s’adapter dans le contexte des changements climatiques au risque. »
Isabelle Thomas
PUM, YouTube, RCI
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