Le temps qui passe n’arrange rien dans les relations entre le Canada et le régime de Nicolas Maduro du Venezuela. Quatorze proches de l’homme fort de Caracas sont sous le coup de nouvelles sanctions, dont le gel de leurs avoirs et des transactions financières au Canada.
Il n’y a jamais eu de lune de miel entre Ottawa et Nicolas Maduro, arrivé au pouvoir en 2013 après le décès de Hugo Chavez au Venezuela. Tant les conservateurs de Stephen Harper que les libéraux de Justin Trudeau ne tiennent pas l’homme fort de Caracas en haute estime.
Essentiellement, le Canada reproche à Nicolas Maduro d’empêcher l’éclosion de la démocratie au Venezuela. Au lendemain de l’élection présidentielle anticipée du 20 mai, Ottawa avait réagi vivement, qualifiant le scrutin d’illégitime et d’antidémocratique. Le Canada a reproché au régime Maduro ne d’avoir manifesté aucune intention de rendre le processus électoral conforme aux normes démocratiques internationales en matière de liberté et d’équité tant avant le jour du scrutin.
Ottawa dit n’avoir d’autre choix que d’imposer des sanctions au Venezuela afin de contraindre le gouvernement à restaurer la démocratie constitutionnelle ainsi que le respect des droits démocratiques et des droits de la personne.

En tout, 14 proches du président vénézuélien Nicolas Maduro dont son épouse Cilia Adela Flores de Maduro, ne pourront plus effectuer de transactions financières au Canada et leurs avoirs selon gelés.
Des responsables de l’assemblée constituante, des élus municipaux ou du tribunal électoral font également partie de la liste noire d’Ottawa. Ils sont jugés « responsables de la détérioration de la démocratie au Venezuela », selon un communiqué de la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland.
Les nouvelles mesures d’Ottawa interdisent également « aux personnes au Canada et aux Canadiens à l’extérieur du Canada d’effectuer une opération portant sur un bien appartenant à une personne dont le nom figure sur la liste ou de leur fournir des services financiers ou connexes », peut-on lire dans le communiqué.
Pour le ministre Freeland, les nouvelles sanctions envoient un message clair selon lequel le comportement antidémocratique du régime Maduro entraîne des conséquences. Autrement dit, le Canada réitère son engagement à défendre la démocratie et les droits de la personne dans le monde.

Dans le même, Ottawa se dit plus déterminé que jamais à appuyer le peuple vénézuélien dans sa quête d’un avenir plus pacifique, plus démocratique et plus prospère.
Le président Nicolas Maduro lui-même et 19 autres responsables vénézuéliens avaient déjà été sanctionnés en novembre par le gouvernement canadien en vertu de « la loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus ».
Des mesures qui s’ajoutaient à celles qui avaient été imposées par Ottawa en septembre dernier à 39 personnalités du gouvernement parmi lesquelles un certain Nicolas Maduro.
(Avec les informations d’Affaires mondiales Canada et l’AFP)
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