Réunis en assemblée spéciale lundi soir, les cols blancs de la Ville de Sept-Îles ont voté à 100 % pour la grève. Photo : C. Sirois

Les cols blancs de la ville de Sept-Îles crient au manque de respect de leur employeur et votent pour la grève

Réunis en assemblée générale, les cols blancs de la ville de Sept-Îles étaient en colère et ont voulu dénoncer ce qu’ils considèrent comme un « manque de respect » de leur employeur à la suite de son refus de maintenir leurs conditions actuelles de travail. Ils ont voté à 100 % pour la grève comme moyen de pression, afin que leurs revendications soient prises en compte.

Deux éléments majeurs empêchent d’arriver à une entente de principe

Charlaine Sirois, conseillère au Syndicat canadien de la fonction publique pour la Côte-Nord ( SCFP ). C. Sirois

Les cois blancs sont sans convention collective depuis six mois. Pourtant, il y a un processus de médiation imposé par la Loi 24.

Selon Charlaine Sirois, conseillère au Syndicat canadien de la fonction publique pour la Côte-Nord (SCFP), les négociations achoppent sur la demande patronale entourant les congés de maladie dans la mesure où l’employeur veut changer les conditions salariales en diminuant la rémunération. En clair, il existe deux points de mésentente entre la ville et ses employés :

  • La diminution du régime de congé de maladie

  • Les augmentations salariales annuelles

De plus, les augmentations salariales offertes aux cols blancs ne correspondent même pas à celles qui ont été accordées aux élus municipaux en 2017 et 2018. Charlaine Sirois
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Hôtel de ville de Sept-Îles Photo : Radio-Canada/Marc-Antoine Mageau

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Les employés plaident pour le statu quo

Les négociations ont commencé en novembre 2017, mais à cause du climat d’incompréhension soulevé par l’intransigeance de l’employeur, les cols blancs ont envoyé un message clair à ce dernier. Ils ont donc donné à leur comité de négociation des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, au moment jugé opportun.

Les employés souhaitent le maintien du statu quo. Il faut au moins conserver les conditions de travail actuelles, car les emplois sont bien rémunérés.

Les travailleuses et travailleurs et comprennent mal le comportement de la Ville de Sept-Îles. Ils reconnaissent qu’ils ont de bonnes conditions de travail. Ils veulent tout simplement les conserver, tout en assurant leur pouvoir d’achat, ce qui est plus que raisonnable.

De son côté, la Ville de Sept-Îles ne commentera pas cette décision syndicale. Amélie Robillard, responsable des communications à la ville, ajoute que la Municipalité a toujours l'intention de retourner en médiation les 20 et 21 juin prochains.

La Ville de Sept-Îles compte près de 120 cols blancs permanents et temporaires, selon le syndicat.

Catégories : Politique, Société
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