M. Ogunye affirme avoir été enfermé pendant huit mois, de juin 2016 à février 2017, qu’il a passé un mois au Maplehurst Correctional Complex à Milton, en Ontario, et le reste de son temps en détention au Centre correctionnel du Centre-Est, à Lindsay, en Ontario, une prison à sécurité moyenne et maximale. En raison des protocoles d’urgence presque quotidiens, il affirme qu’il était incapable de contacter les membres de sa famille.
© Grant Linton/CBC
« Une fois, pendant tout le mois, je pleurais sans arrêt, je pleurais continuellement », se souvient-il, et il a été mis sous surveillance au suicide parce que son état mental en souffrait. L’infirmière a dû me donner des pilules pour me calmer. »
Ogunye dit que sa santé physique en a payé le prix. Il prenait des pilules chaque jour pour l’hypertension, la dépression et un problème de prostate.
Le 4 février 2017, il a été libéré. L’ASFC a publié un rapport sur sa libération, détaillant les efforts déployés pour interroger les membres de sa famille. La première entrevue a eu lieu six mois et demi après son arrestation initiale.
En entrevue avec CBC, l’avocat de M. Ogunye, Adam Hummel, dit que les droits de son client ont été violés.
Quels sont les droits des citoyens canadiens lors d’une arrestation ou d’une détention?
La Charte des droits et libertés, qui fait partie de la Constitution canadienne, énonce les droits de tous les Canadiens.
Si un citoyen canadien est arrêté ou détenu, l’autorité doit :
- dire pourquoi la personne a été arrêtée ou détenue,
- dire immédiatement qu’elle a le droit à un avocat,
- offrir de l’aide juridique gratuite;
- autoriser la personne à parler à un avocat, en privé, dès que possible, si elle le demande.
Si le citoyen demande à parler à un avocat, la police doit cesser de l’interroger.
Et si une personne a été arrêtée, la police devrait lui donner le numéro sans frais et disponible 24 heures sur 24 pour obtenir des conseils juridiques gratuits de l’avocat de service.
Une fois que la personne a parlé à un avocat, la police peut continuer à lui poser des questions. Même si la personne dit qu’elle ne veut pas répondre, la police a le droit de continuer à demander de réponses. Cependant, les citoyens canadiens ont le droit de garder le silence et n’ont pas à répondre.
Avec CBC News et Éducation juridique communautaire Ontario.
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