Justin Trudeau au camp militaire Adazi, à l’extérieur de Riga, la capitale de la Lettonie Photo : Radio-Canada/Louis Blouin

Trudeau montre du muscle en Lettonie en prévision du bras de fer au sommet de l’OTAN

Mardi au terme de sa visite à Riga, en Lettonie, le premier ministre canadien a annoncé que le Canada prolongera de quatre années la mission de ses 450 militaires en Lettonie et qu’il augmentera même leur nombre sur le terrain de 85.

Justin Trudeau à son arrivée à Riga, lundi.
PHOTO PC

Du coup, la mission canadienne dans le cadre des activités de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en Lettonie, qui devait prendre fin en 2019, est prolongée jusqu’en 2023.

Dans cette mission qui coûte annuellement 134 millions de dollars, le Canada dirige un groupement tactique de l’OTAN comprenant des troupes de plusieurs pays, dont l’Italie, la Pologne, l’Espagne et la Slovaquie.

Ce groupe de combat multinational avait été créé dans l’ancienne république soviétique, en réponse à l’annexion surprise de la Crimée par la Russie en 2014 et à son invasion de l’est de l’Ukraine.

Cette annonce du premier ministre canadien était non seulement l’occasion pour M. Trudeau de réaffirmer l’engagement du Canada à l’égard de l’OTAN « et de la sécurité euroatlantique », mais aussi une tentative de calmer la mauvaise humeur et les frustrations grandissantes de Donald Trump concernant l’OTAN et la participation du Canada aux efforts de l’OTAN.

Une militaire canadienne qui arrive en Lettonie en 2017. Photo : Reuters/Ints Kalnins

Les reproches de l’oncle Trump

Donald Trump et Justin Trudeau au Québec il y a un mois. Photo : Radio-Canada/Radio-Canada

Le Canada et d’autres pays membres de l’Alliance atlantique subissent la pression de l’administration de Donald Trump pour consacrer, comme promis, au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense, de même que 20 % de leurs dépenses militaires à l’équipement. Les pays membres s’étaient fixé ces cibles lors d’un sommet en 2014 au Royaume-Uni.

Dans la lettre du 19 juin à M. Trudeau, le président Trump parle d’une « frustration croissante » aux États-Unis face aux alliés de l’OTAN, comme le Canada, qui n’ont pas augmenté leurs dépenses de défense comme promis. « Cette frustration ne se limite pas à l’exécutif [la Maison-Blanche] : le Congrès est également préoccupé, écrit M. Trump. Les États-Unis sont de plus en plus réticents à ignorer l’échec de cette Alliance à relever des défis partagés de sécurité. »

Le sommet de deux jours de l’OTAN qui s’ouvre mercredi à Bruxelles pourrait être une occasion d’afficher un front uni devant la menace russe. Mais il est probable, qu’après le fiasco du Sommet du G7 au Québec le mois dernier, que les 29 pays membres de l’organisation passeront plutôt les prochains jours à surveiller attentivement les comportements, et les agissements sur Twitter, de Donald Trump, qui a qualifié cette organisation militaire « d’obsolète » et « d’aussi mauvaise que l’ALENA ».

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Trump et Trudeau, le mois dernier au Sommet du G7 au Québec. Photo : Associated Press/AP / Evan Vucci

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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