Même si les relations commerciales et politiques entre le Canada et les États-Unis connaissent de fortes tensions, les touristes canadiens ne semblent pas vouloir boycotter leur voisin du Sud.
Les récentes déclarations incendiaires de Donald Trump lors du dernier G7 à Charlevoix, au Québec, traitant le premier ministre Justin Trudeau de « malhonnête » et de « faible » ont suscité colère et incompréhension d’un océan à l’autre. Quelques jours plus tard, en représailles aux tarifs douaniers imposés par Washington sur l’acier et l’aluminium canadien, Ottawa a répliqué en surtaxant un certain nombre de produits américains.
Au vu des derniers évènements-chocs, jamais les deux pays n’auront parus aussi à cran et pourtant l’industrie du tourisme enregistre jusqu’ici des chiffres à la hausse. Selon les statistiques compilées à la frontière par les autorités, les retours au pays des automobilistes canadiens ont connu une augmentation de 12,7 % au mois de juin par rapport à l’année précédente.
Touristes en visite à Washington (Crédit photo : REUTERS/Toya Sarno Jordan)
Toutefois, depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, des spécialistes de l’industrie du tourisme ont prédit aux États-Unis un « Trump Slump », c’est-à-dire une chute du tourisme international causé par la mauvaise image du président américain et un taux de change défavorable au dollar canadien. Mais si l’on se fit aux chiffres, les effets négatifs du président américain sur l’industrie touristique n’ont pour l’instant pas d’incidence sur les vacances des Canadiens.
De plus, selon le département américain du Commerce, le Canada se hisse en première place quant aux nombres de touristes voyageant aux États-Unis avec 20 millions de visiteurs qui injectent plus de 20 milliards de dollars à l’économie américaine. Les régions les plus visitées demeurent le sud avec la Floride en tête durant la saison hivernale. En été, les Québécois et les Canadiens des provinces de l’Atlantique privilégient les côtes de la Nouvelle-Angleterre et de l’État du Maine.
(Avec The Associated Press et le département américain du Commerce)
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