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Réduire l’utilisation du plastique pour aider la planète et stimuler l’économie, le pari de la sénatrice Galvez ​

Dans un article qu’elle a publié à la fin du mois de juin, la sénatrice indépendante Rosa Galvez a fait un appel pour que le Canada et les Canadiens réduisent leur utilisation du plastique. Si le pays s’engage dans cette voie, dit-elle, nous aiderons du même coup notre économie. 

« Le Canada dépend encore grandement des combustibles fossiles, et le secteur pétrolier et gazier apporte des milliards de dollars à l’économie canadienne. Cela dit, ce secteur reçoit également des subventions financées par les contribuables, ce qui fera en sorte qu’il sera encore plus difficile pour le Canada de s’en sortir indemne, si la bulle éclate. Pour nous engager dans la bonne voie, nous devons immédiatement cibler un type de pollution en particulier : le plastique. »Rosa Galvez

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Mme Galvez, qui est également la présidente du Comité énergie, environnement et ressources naturelles du Sénat canadien, a aussi fait noter dans son texte que la réduction de l’utilisation du plastique marquerait non seulement un pas prometteur qui éloignerait le Canada d’une économie axée sur le carbone, mais que les Canadiens verraient immédiatement des répercussions positives sur l’environnement.


« Les plastiques à usage unique, en particulier, constituent une source de pollution extrêmement dommageable. Un sac ou une paille que nous n’utilisons que pendant quelques minutes se retrouvera dans l’environnement pendant des centaines d’années, car ces produits ne sont pas biodégradables. Même si nous ne pensons plus à ces produits une fois que nous les avons jetés, il n’en demeure pas moins que des millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans. Et il y reste. »  Rosa Galvez

Nous nous sommes entretenus avec la sénatrice au sujet de ses propositions en ce qui concerne l’utilisation du plastique. Voici ce qu’elle nous a dit.

Les commentaires de la sénatrice Galvez font partie d’une préoccupation grandissante au sein du Comité énergie, environnement et ressources naturelles. Déjà, en mai, il avait proposé une transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Cela représenterait à leur avis un changement de paradigme majeur au Canada, mais dont on ne peut plus se passer.

Selon ce rapport, la réduction de la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) au Canada posera des défis de taille au secteur du pétrole et du gaz, mais « elle sera essentielle pour que celui-ci respecte l’engagement qu’il a pris de lutter contre les changements climatiques ». 


Les faits en bref
  • Le Canada compte parmi les 195 pays qui ont convenu de réduire leurs émissions de GES aux termes de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
  • Le Canada doit soustraire 199 mégatonnes de GES de ses émissions annuelles totales pour respecter les engagements qu’il a pris aux termes de l’Accord de Paris.
  • Les secteurs de l’extraction et de la production de pétrole et de gaz au Canada (les activités en amont) ont été à l’origine de 168 mégatonnes de GES émises en 2015.
  • Selon les projections actuelles, le Canada émettra 722 mégatonnes d’équivalents de CO2 par année d’ici 2030. Or, aux termes de l’Accord de Paris, il doit porter ses émissions à 523 mégatonnes.

Le comité étudie ce qu’il en coûtera à la population canadienne pour respecter les objectifs de réduction des GES définis dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, souvent appelée « Accord de Paris ». Il se penche sur l’effet qu’aura l’engagement pris par le Canada sur les cinq secteurs de son économie qui produisent le plus d’émissions.

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