À compter du 31 juillet 2018, tous les ressortissants de pays d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient doivent fournir leurs données biométriques (empreintes digitales et photo) s’ils présentent une demande de visa de visiteur, de permis de travail, de permis d’études ou de résidence permanente au Canada.
RCI avec des informations d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Une question de sécurité
Pour le gouvernement du Canada, établir avec exactitude l’identité d’une personne est crucial, en ce qui a trait notamment à l’immigration. Dans un contexte international de moins en moins sûr, le souci est d’assurer la sécurité des Canadiens et l’intégrité du système d’immigration du pays.
C’est pourquoi dès le 31 juillet 2018, tous ceux qui viennent de pays européens sans distinction, d’Afrique et du Moyen-Orient, sont astreints à une nouvelle obligation : celle de fournir leurs données biométriques. Il s’agit de leurs empreintes digitales et de leur photo.
C’est une pratique courante au pays depuis une vingtaine d’années.
Le Canada recueille actuellement des données biométriques auprès des demandeurs d’asile au Canada, des candidats à la réinstallation depuis l’étranger, des personnes visées par une mesure de renvoi et des ressortissants de 30 nationalités qui demandent un visa de résident temporaire, un permis de travail ou un permis d’études.
Le projet d’expansion vise notamment la collecte, la vérification et le partage des informations
La vérification systématique des empreintes digitales dans les grands aéroports et la vérification élargie des empreintes digitales à d’autres points d’entrée (aéroports et frontières terrestres), pour les voyageurs qui ont fourni leurs données biométriques.
Un partage d’information accru de données biométriques entre le Canada et les États-Unis et l’échange automatisé de données biométriques avec les autres partenaires du Groupe des cinq pour les migrations, soit l’Australie, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande.
Le Canada entend ainsi renforcer le contrôle de l’immigration et le processus décisionnel en matière d’immigration.
Le contrôle des données biométriques s’est révélé efficace pour protéger la sécurité des Canadiens et l’intégrité du système d’immigration. La vérification systématique des empreintes digitales permet aux agents des services frontaliers de confirmer l’identité d’un voyageur et de mieux gérer la circulation à la frontière. Ainsi, les déplacements des voyageurs dont l’identité est authentique se dérouleront de façon pratique, prévisible et sûre.
Quelques mesures pour faciliter la collecte des données biométriques :
Augmenter le nombre de centres de réception des demandes de visa (CRDV) au cours des deux prochaines années.
D’ici novembre 2019, son réseau comptera au moins 157 CRDV répartis dans 105 pays.
Les demandeurs qui vivent aux États-Unis peuvent utiliser le vaste réseau de 135 centres de soutien aux demandeurs (U.S. Application Support Centers) pour fournir leurs données biométriques.
D’ici l’ouverture des nouveaux CRDV cet été et cet automne, certaines ambassades canadiennes en Europe offriront des points de service provisoires de collecte des données biométriques pour les demandeurs qui ont présenté une demande en ligne ou par courrier et qui ont reçu une lettre d’instructions concernant les données biométriques.
À noter :
Les personnes exemptées de l’expansion de la collecte des données biométriques :
– Les citoyens canadiens, les demandeurs de citoyenneté (y compris les demandeurs de passeport) ou les résidents permanents actuels;
– Les ressortissants dispensés de visa qui viennent au Canada à titre de touristes et qui sont titulaires d’une autorisation de voyage électronique (AVE) valide;
– les enfants de moins de 14 ans;
– Les demandeurs âgés de plus de 79 ans (il n’y a pas d’exemption d’âge supérieur pour les demandeurs d’asile);
– Les chefs d’État et les chefs de gouvernement;
– Les ministres du Cabinet et les diplomates accrédités d’autres pays et des Nations Unies, venus au Canada pour affaires officielles;
– Les titulaires de visa américain qui transitent par le Canada;
L’aéroport Pearson Photo : CBC
– Les demandeurs d’asile ou les personnes protégées qui ont déjà fourni des données biométriques et qui demandent un permis d’études ou de travail;
– Les demandeurs de résidence temporaire qui ont déjà fourni des données biométriques à l’appui d’une demande de résidence permanente qui est toujours en cours;
Plus de 70 pays utilisent la biométrie pour gérer l’immigration et leurs frontières. Les partenaires du Groupe des cinq pour les migrations, dont font partie le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, ont mis en œuvre des programmes de contrôle biométrique;
Les 26 États de l’espace Schengen en Europe, et d’autres pays, comme le Japon, l’Afrique du Sud et l’Inde, ont fait de même.
Lire aussi : Visiteurs de 150 pays, vos papiers et... vos données biométriques! Le Canada n'a toujours pas de norme nationale en biométrie
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.