L’auto-injecteur de marque EpiPen est sur le marché depuis 25 ans. Il est devenu avec le temps synonyme du meilleur traitement contre les réactions anaphylactiques, dont les allergies graves.
Comme l’explique Marc-André Gagnon, professeur agrégé de l’École d’administration et de politique publique à l’Université Carleton à Ottawa, l’EpiPen n’est pas un médicament, mais un dispositif médical. Le médicament c’est l’épinéphrine qui est injectée.
Aux États-Unis, ce dispositif a été imposé par une campagne de lobbying auprès des décideurs politiques pour qu’il soit obligatoire dans les écoles. Même que le projet de loi qui l’a rendu indispensable spécifie la marque EpiPen plutôt que de parler d’auto-injecteur d’épinéphrine.
Depuis l’instauration de ce monopole institutionnel en 2016 au sud de la frontière, le prix de l’EpiPen a quadruplé.
Selon M. Gagnon, les ruptures de stock de l’EpiPen sont un symptôme d’un système problématique.
Au Canada, les prix des médicaments sont davantage réglementés, alors le marché américain devient plus intéressant et plus lucratif lorsque la production ne répond pas à la demande.
Marc-André Gagnon, spécialiste en politique publique du secteur pharmaceutique, parle de l’impact du culte du stylo EpiPen au micro de Maryse Jobin.
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Marc-André Gagnon, professeur agrégé à l’École d’administartion et de politique publique à l’Université Carleton à Ottawa. Photo : courtoisie Marc-André Gagnon
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