Le consentement au don d’organes reste un défi dans plusieurs provinces du Canada. Même si une bonne partie de la population soutient l’initiative, les inscriptions ne se font pas toujours au rythme souhaité. Au cours du mois d’avril, les Ontariens ont donné un coup d’accélérateur aux inscriptions pour qu’elles franchissent le cap de quatre millions.
Un exploit bien à propos
Le Réseau Trillium, qui en a fait l’annonce, salue l’engagement des personnes qui ont répondu massivement à l’appel au cours du mois SoyezUnDonneur. Avril est consacré à la sensibilisation au don d’organes et de tissus.
Selon le Réseau Trillium, la campagne de cette année a connu un succès important, avec une augmentation de 24 % du nombre de nouvelles inscriptions par rapport à la moyenne mensuelle observée en 2017.
Un succès attribuable en grande partie à la réponse de l’Ontario à la tragédie de Humboldt, en Saskatchewan, et au don de Logan Boulet (il faisait partie des 29 passagers de l’autocar qui devaient se rendre à Nipawin pour affronter l’équipe de hockey junior des Hawks) qui a permis de sauver plusieurs vies. C’est ce geste généreux qui a poussé des milliers d’Ontariens à se mobiliser et à enregistrer leur consentement au don.
Le nord de l’Ontario a montré l’exemple avec 49 % de la population admissible inscrite. Parmi les communautés obtenant les meilleurs résultats figurent North Bay (56 %), Parry Sound (55 %) et Sudbury (54 %). Le centre de l’Ontario, dont Toronto (23 %), Mississauga (21 %) et Brampton (18 %), se situe en deçà de la moyenne provinciale avec seulement 25 % d’inscrits.
Organe prélevé. Photo : iStock
C’est un exploit bien à propos dans un contexte où les besoins sont de plus en plus importants. Si une vaste majorité d’Ontariens soutient le don d’organes et de tissus, seul un tiers d’entre eux ont inscrit leur consentement au don.
« Il a été démontré que l’inscription des donneurs permettait de sauver des vies. Dans leur immense majorité, les familles respectent la décision de leurs proches d’effectuer un don d’organes et de tissus à la fin de leur vie, si ceux-ci sont inscrits. Si leur proche n’est pas inscrit, les familles ne consentent à effectuer un don d’organes qu’une fois sur deux », mentionne le Réseau Trillium.
C’est grâce à un partenariat entre le Réseau Trillium pour le don de vie et Service Ontario que plusieurs Ontariens se sont mobilisés dans le cadre du mois de sensibilisation. Une expérience que tous les habitants de la province sont appelés à suivre pour augmenter les taux d’inscription et répondre aux besoins sans cesse croissants.
Source : Le Réseau Trillium pour le don de vie
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