Contrairement aux récentes performances mitigées des marchés de Toronto et de Vancouver, touchés par des hausses de prix soutenues ces dernières années, le marché montréalais est maintenant sur une trajectoire solidement à la hausse.
Montréal était déjà en 2107 l’un des marchés immobiliers canadiens les plus vigoureux. La faiblesse du chômage, la croissance économique et la présence d’acheteurs étrangers attirés par des taxes et des prix beaucoup moins élevés qu’à Vancouver ou à Toronto avaient généré la meilleure croissance des ventes en 10 ans.
Cet été, en 2018, la tendance s’amplifie au point où l’on assiste régulièrement à des guerres d’enchères immobilières. Une rare affaire dans une ville comme Montréal.
Dans l’ensemble, les prix des propriétés dans le Grand Montréal ont dépassé la moyenne nationale pour la première fois en sept ans.

Une tour résidentielle à Montréal Photo : Radio-Canada/Jean-Michel Leprince
Se rapproche-t-on d’une bulle immobilière?
L’an dernier, Montréal avait été classée parmi les villes à faible vulnérabilité, mais la Société canadienne d’habitations et de logements, organisme de surveillance, devrait réviser son évaluation compte tenu de la croissance rapide que connaissent les prix dans certains quartiers.
Ceux qui s’inquiètent d’une flambée des prix devraient s’éloigner de certains quartiers qui connaissent une croissance rapide ou ne pas miser sur certains types d’habitations à logements multiples tels que les édifices appelés duplex ou triplex.
La situation de guerre des enchères est particulièrement forte dans l’ouest de l’île de Montréal, où près du quart des maisons ont été vendues à un niveau supérieur au prix affiché au deuxième trimestre, selon l’entreprise immobilière Royal LePage.
Pas de quoi s’alarmer?
Selon la Chambre immobilière du Grand Montréal, les ventes de propriétés ont augmenté en juillet pour un 41e mois de suite, atteignant un sommet de huit ans pour le mois.
Le prix médian des maisons conçues pour une seule famille a augmenté de 6 % par rapport au même mois de l’an dernier à 336 250 $, ce qui demeure tout de même beaucoup moins élevé qu’à Toronto, le plus grand marché canadien, où le prix moyen des maisons était de 782 129 $ en juillet.
Le nombre de surenchères à Montréal demeure faible tout de même pour le moment, par rapport à ce qu’on traversé Toronto et Vancouver où certaines maisons ont été vendues ces dernières années 100 000 $ de plus que le prix demandé.

L’été, le marché de l’immobilier est traditionnellement en plein essor à Montréal, alors que l’hiver, de janvier à mars, les transactions se font beaucoup plus rares. Photo : La Presse canadienne/Paul Chiasson
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Jean-Michel Leprince, Patrice Roy et Mathieu Nadon de Radio-Canada
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