Drapeaux des pays membres de l’ALÉNA
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FCCQ au Canada qui renégocie l’ALENA : il faut parler de bénéfices pour le marché nord-américain et non de concessions

Les entreprises du Québec ont hâte à ce que les négociations tripartites soient lancées entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, après le message positif qu’envoie l’accord bilatéral, selon la Fédération des chambres de commerce du Québec.

Mettre fin à l’incertitude qui nuit à la compétitivité des entreprises québécoises

L’accord bilatéral entre les États-Unis et le Mexique indique que Washington souhaite avancer sur la question des échanges commerciaux avec ses voisins.

Stéphane Forget, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec. Crédit : FCCQ

Dans un contexte nord-américain où les économies sont fortement imbriquées les unes dans les autres, il est primordial que les discussions reprennent entre les trois pays signataires de l’ALENA, a indiqué le président de la Fédération des chambres de commerce du Québec.

Relevant le fait que la relation canado-américaine est unique, en raison de son ampleur, dans l’histoire économique moderne, Stéphane Forget a souligné l’importance d’un accord tripartite pour le commerce régional et pour la compétitivité des entreprises.

 « La FCCQ croit qu’un retour constructif de toutes les parties à la table des négociations peut mettre un terme à des tensions qui nuisent présentement aux échanges commerciaux. Reprendre les négociations avec les États-Unis et le Mexique veut dire assurer la compétitivité et les occasions d’échanges avec nos voisins nord-américains », a soutenu M. Forget.

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Des drapeaux mexicains, américains et canadiens

La FCCQ mentionne que les États-Unis, le Canada et le Mexique doivent reprendre au plus vite des négociations tripartites pour mettre fin à l’incertitude qui plane sur leurs économies. Crédit : Associated Press/Jacquelyn Martin

Voici quelques doléances de la FCCQ dans un mémoire en 2017, au début du processus de renégociation
Assurer la continuité de l’accès aux marchés;

Faciliter le déplacement des gens d’affaires;

Assurer un meilleur arrimage des règlements douaniers;

Promouvoir la coopération environnementale;

Maintenir les mécanismes existants de règlement de différends;

Encadrer le commerce électronique;

Maintenir le système de gestion de l’offre.

La plupart de ces doléances constituent des pierres d’achoppement pour le Canada et les États-Unis qui n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente.

Des vaches dans une ferme laitière.

Des producteurs laitiers Photo : Radio-Canada

Système de gestion de l’offre : les producteurs canadiens y tiennent obstinément

Lorsque le président des États-Unis a annoncé la conclusion d’un accord bilatéral avec le Mexique, il a dit vouloir conclure un accord équitable avec le Canada. L’équité devrait concerner plusieurs aspects des échanges bilatéraux du Canada avec son voisin du sud.

Trump souhaite absolument voir le Canada renoncer à son système de gestion de l’offre. Un désir perçu à l’intérieur du pays comme un appel à laisser tomber les producteurs canadiens.

La FCCQ pense qu’il est important de maintenir le système de gestion de l’offre en agriculture. Prenant le cas du Québec, le président de la FCCQ souligne qu’il y va de la survie de plus de 6900 entreprises agricoles réparties dans toutes les régions, qui sont responsables de plus de 40 % des recettes agricoles totales.

« La gestion de l’offre a été mise en place pour appuyer certes, l’industrie, mais aussi pour éviter de verser d’importantes subventions agricoles et pour protéger les marchés agricoles canadiens concernés contre les fluctuations excessives des prix sur les marchés internationaux », a observé Stéphane Forget.

Mettre un terme aux surtaxes américaines sur les produits canadiens

La négociation tripartite est certes importante pour chacun des partenaires, mais elle ne devrait pas se faire au détriment des intérêts du Canada. C’est pourquoi la FCCQ souhaite que les barrières tarifaires imposées par l’administration américaine sur des produits canadiens, dont l’aluminium, l’acier et le bois d’oeuvre, soient tout simplement annulées.

Ces surtaxes ont des effets néfastes sur les économies des deux pays. « En plus de nuire à la compétitivité des entreprises d’ici, de nombreux produits achetés par les consommateurs américains subissent les conséquences de cette hausse des tarifs douaniers […] Il faut mettre un terme à l’incertitude ambiante, générée par la renégociation de l’ALENA et les mesures protectionnistes mises en place par l’administration américaine au cours des derniers mois », a conclu Stéphane Forget.

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Catégories : Économie, Politique
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