Survivre de jour de paie en jour de paie. Photo : Istock

De chèque de paie en chèque de paie : l’échec financier guetterait 44 % des travailleurs canadiens

Plus de deux travailleurs canadiens sur six avouent dans un nouveau sondage de l’Association canadienne de la paie (ACP) qu’ils auraient de la difficulté à faire face à leurs obligations financières s’ils devaient perdre leur emploi du jour au lendemain.

D’après l’enquête réalisée auprès de 5074 employés canadiens, entre le 22 juin et le 1er août, l’Association canadienne de la paie leur a demandé : si votre paie tardait d’une semaine, seriez-vous capable de faire face à vos obligations financières sans difficulté en attendant?

Quelque 44 % des travailleurs canadiens croient qu’ils auraient de la difficulté à le faire. Dans les provinces atlantiques, ce sont 49 % des personnes qui ont répondu qu’elles auraient de la difficulté à honorer leurs obligations, advenant une telle éventualité.

Cette proportion tombe cependant à seulement 31 % au Québec, le taux le moins élevé du pays.

Endettement accablant, même dans une ère de très faible taux d’intérêt

40 % des travailleurs canadiens s’avouent accablés par leur taux d’endettement, mais seulement 22 % se perçoivent ainsi au Québec.

Dans les provinces comme la Colombie-Britannique, l’Ontario et l’Alberta, le montant des hypothèques est plus élevé qu’au Québec. Et l’hypothèque est la principale source d’endettement des Canadiens.

Une enquête similaire en 2016 de l’ACP révélait que 24 % des gens estimaient qu’ils auraient de la difficulté à obtenir 2000 $ si une urgence survenait au cours du prochain mois, ce qui illustrait à quel point certains étaient serrés financièrement.

Une grande partie de la population active vit d’un chèque de paie à l’autre au Canada et est incapable d’épargner, selon un sondage de l’Association canadienne de la paie.

Prêts sur salaire de plus en plus populaire au pays

Le recours à ces prêts à court terme et à des taux d’intérêt très élevés a plus que doublé au Canada, pour toucher 4 % des ménages canadiens en 2016.

Une enquête récente de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) démontre que, même si les prêts sur salaire sont surtout utilisés par les personnes à revenu faible ou moyen (plus de la moitié font partie de ménages dont le revenu annuel est inférieur à 55 000 $), de nombreux Canadiens à revenu élevé ont également indiqué recourir à ces prêts.

20 % des personnes sondées ont déclaré un revenu de ménage supérieur à 80 000 $, et 7 % des personnes avaient un revenu supérieur à 120 000 $. Par ailleurs, la plupart des emprunteurs se trouvent dans la tranche d’âge durant laquelle les Canadiens élèvent des familles.


La façade de la société de prêt sur salaire Money Mart, rue Bloor à Toronto Photo : Radio-Canada

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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Catégories : Économie, Société
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