Deux employés de la SAQ font du piquetage devant une succursale du secteur de Charlesbourg. Photo : Radio-Canada/Léa Beauchesne

Travailler 7 jours sur 7 pour quel salaire? Les employés de la Société des alcools du Québec en ont assez

Les 5500 employés de la Société des alcools du Québec (SAQ) sont en grève depuis quelques jours. Ils dénoncent des horaires de travail contraignants et souhaitent voir leurs salaires rehaussés.

Des discussions en cours depuis 20 mois

Ce 10 septembre, le Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB) tient une quatrième journée de grève.

Les employés dénoncent leurs conditions de travail, souhaitent voir leurs salaires et leurs horaires de travail plus harmonisés.

Ils veulent une nouvelle convention collective qui prenne en compte leurs intérêts et les enjeux de conciliation travail-famille.

La SAQ s’est dite sensible aux différents enjeux soulevés et elle a déposé des propositions dans le but de répondre aux revendications :

        • Donner 38 heures de travail par semaine à tous les employés qui sont actuellement à 30 heures;
        • Offrir la stabilité des horaires;
        • Rendre disponible l’horaire de travail 10 jours à l’avance et permettre un certain nombre de jours de congé de fin de semaine aux employés à temps partiel.
          La SAQ a aussi retiré sa demande qui consistait à déplacer 100 postes vacants vers deux jours de fin de semaine.Elle s’est également engagée à ne pas augmenter le nombre d’employés permanents actuels travaillant deux jours la fin de semaine et à éliminer ainsi sa demande de réduction de 220 000 heures.
      Un passant circule devant une succursale de la SAQ dont la vitrine est placardée d'affichettes portant le message « On veut une bonne convention », à Montréal, au premier jour d'un débrayage des syndiqués

      Une succursale de la SAQ à Montréal au premier jour du débrayage des syndiqués. Photo : Radio-Canada/Anne-Louise Despatie

      « Démontrer ce que ça fait quand on travaille 7 jours sur 7 »

      Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, Katia Lelièvre, la présidente du Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la SAQ, a mentionné que les négociations avancent, mais qu’elles achoppent sur deux points :

      Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employés de magasin et de bureau de la SAQ

      Katia Lelièvre, présidente du Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la SAQ. Photo : Radio-Canada

          • Les horaires de travail : le fait de travailler sept jours sur sept n’arrange pas les employés qui tiennent à « démontrer aux directeurs qui ne travaillent pas le dimanche et le lundi ce que ça fait quand on travaille ainsi sans jour de repos », a déclaré Mme Lelièvre;
          • La précarité salariale des employés.

      Un mandat de grève de six jours a été voté en juin. Les employés ont déjà eu à débrayer le 17 juillet, le 22 août, le 9 septembre et ce 10 septembre.

      Les négociations reprendront le 11 septembre sur la question des horaires de travail. Alors que les syndiqués exigent une meilleure conciliation travail-famille, leur employeur veut plus de flexibilité, surtout pour le travail les fins de semaine.

      Il faut dire que la convention collective est échue depuis 21 mois. Les ventes à la SAQ se sont chiffrées à 33 milliards de dollars cette année, une nette croissance par rapport à l’an dernier, qui ne profite qu’aux hauts cadres, alors que les employés s’épuisent et s’appauvrissent, a relevé Katia Lelièvre.

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    • Des bouteilles de vin vendues à la SAQ

      Des bouteilles de vin vendues à la SAQ. Photo : Radio-Canada

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Catégories : Économie, Société
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