Jagmeet Singh s'adresse à des partisans lors du lancement d'une tournée pancanadienne, à Ottawa, la capitale canadienne, le 15 octobre 2017. Photo : La Presse canadienne/Fred Chartrand

Test de leadership pour Jagmeet Singh, chef du troisième parti politique fédéral en importance au pays

Jagmeet Singh, élu il y a 11 mois à la tête du Nouveau parti démocratique du Canada (NPD), s’apprête enfin à faire face à l’électorat et à tester sa vision politique. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, fixera en effet bientôt la date d’une élection partielle dans une circonscription à Vancouver, où Jagmeet Singh a déjà indiqué son souhait de briguer les suffrages.

Jagmeet Singh, qui doit réunir les membres de son caucus pour une rencontre stratégique mardi, a hérité d’un parti mal en point en octobre dernier et fait face à des demandes de militants qui veulent connaître les détails de sa vision politique, et ce à un an seulement de la campagne électorale fédérale de 2019.

La coprésidente de la campagne nationale du NPD, Marie Della Mattia, soutient que l’élection partielle dans le compté de Burnaby-Sud à Vancouver, ainsi que celles prévues dans d’autres circonscriptions offrent une occasion au parti de prouver ses ambitions en vue de la campagne de 2019. «On a des choses à dire et on croit que cela va rejoindre ce que les gens ressentent et ce qu’ils veulent de leur gouvernement», a fait savoir Mme Della Mattia.

Des gains aux élections partielles pourraient améliorer les relations entre le chef Singh et son caucus, estime pour sa part Peter Graefe, qui est professeur agrégé au Département de science politique de l’Université McMaster, dans la province de l’Ontario.

Plusieurs se plaignent de la mauvaise performance financière du parti, qui n’a amassé que 4,86 millions de dollars en 2017 comparativement à 5,39 millions de dollars l’année précédente.

Le saviez-vous?
– À 39 ans, M. Singh est plus jeune que le premier ministre Justin Trudeau – qui a 46 ans – et il a le même âge que le chef conservateur Andrew Scheer.

Le politicien Jagmeet Singh. Photo : Radio-Canada

Jagmeet Singh, nouveau chef de la gauche canadienne. Nouvel allié des Québécois?

Il ne lui reste qu’un an pour tenter de convaincre les Canadiens et les Québécois qu’il peut être le prochain premier ministre du pays.

Sa candidature ne faisait pas l’unanimité, il y a un an, au sein des députés fédéraux de son propre parti au Québec. M. Singh, qui est de religion sikhe, porte le turban et le kirpan (un couteau cérémonial).

Un de ses propres députés, Pierre Nantel, avait notamment affirmé que ces signes religieux étaient incompatibles avec ce que les Québécois désiraient voir chez leurs politiciens.

Changements climatiques, logement abordable et précarité des emplois sont les enjeux que Jagmeet Singh compte mettre de l’avant pour se faire connaître des Québécois et les convaincre de retourner vers le NPD.

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Turban et kirpan décriés par la chef du Bloc québécois qui y voit « la montée de la gauche religieuse »

Les symboles religieux de Jagmeet Sinch suscitent un malaise chez des militants du Bloc québécois. La Presse Canadienne . Photo Credit: PC / DARRYL DYCK

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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