Deux hommes transportent des bébés dans les rues d’Alep après un bombardement contre un quartier rebelle.

Deux hommes transportent des bébés dans les rues d’Alep après un bombardement contre un quartier rebelle.
Photo Credit: GI / AMEER ALHALBI

À quand la fin des bombardements contre les civils en zone peuplée lors de conflits?

L’organisme Humanité et Inclusion Canada, aujourd’hui connu sous la dénomination Handicap international, profite de la présente assemblée annuelle de l’ONU pour interpeller les décideurs politiques sur l’urgence de mettre un terme aux bombardements des zones peuplées lors de conflits.

Source : Humanité et Inclusion Canada

Les parlementaires canadiens interpellés

En face d’une pratique qu’Humatnité et Inclusion Canada qualifie de « systématique » dans le monde, les décideurs politiques devraient véritablement s’engager à y mettre un terme.

L’organisme s’est adressé particulièrement aux parlementaires de huit pays, dont ceux du Canada.

Ils sont appelés à prendre position contre les bombardements dirigés vers les civils, en signant notamment la pétition « Stop Bombing Civilians » et en défendant la cause dans leurs activités parlementaires.

Humanité et Inclusion se donne pour objectif de réunir 1 million de signatures à travers la planète pour les remettre aux Nations unies, dont le premier objectif est de « maintenir la paix et la sécurité dans le monde ».

« Avec plus de 90 % de victimes civiles, on ne peut pas parler de dommages collatéraux. À travers cette campagne d’interpellation des parlementaires, nous espérons sensibiliser la classe politique, susciter une prise de conscience et des débats publics, ainsi qu’inciter nos décideurs à prendre position et à trouver des solutions concrètes à ce fléau », a déclaré Jérôme Bobin, directeur général d’Humanité et Inclusion Canada.

Un homme avec une hache regarde le ciel, alors qu'un autre tient une lance d'incendie, à travers des décombres.

Des membres de la défense civile près d’un immeuble endommagé dans un bombardement, à Douma, dans la Ghouta orientale. Photo : Reuters/Bassam Khabieh

Mettre un terme à l’utilisation des armes explosives en zones peuplées

Les parlementaires ont un rôle à jouer auprès des gouvernements de leur pays afin de les pousser à agir contre l’utilisation des armes explosives en zone peuplée.

Outre le Canada, la campagne qui a démarré le 1er septembre est menée en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis, en France, au Luxembourg, au Royaume-Uni et en Suisse.

Les parlementaires de ces pays sont contactés par courrier. L’organisation en a envoyé 4000 pour sensibiliser les députés et les convaincre de s’engager contre ces bombardements en zone peuplée qui ont des conséquences désastreuses sur les civils :

  • Morts
  • Blessures invalidantes
  • Traumatismes psychologiques
  • Déplacements forcés des populations
  • Destruction d’infrastructures vitales (hôpitaux, écoles)
  • Zones contaminées par les restes d’explosifs de guerres

À titre d’exemple, plus de 800 000 personnes ont dû fuir les bombardements lors de l’offensive militaire sur la ville irakienne de Mossoul, entre octobre 2016 et juillet 2017. On estime que les restes explosifs contaminent plus de 8 millions de tonnes de gravats, entravant le retour des populations et la reconstruction de la ville, maintenant lourdement détruite. En Syrie, des villes comme Kobané, Rakka et Homs ont été dévastées par l’utilisation intensive des armes explosives. Des dizaines d’années seront nécessaires pour leur décontamination et leur reconstruction.

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Catégories : International, Politique
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