Le Canada est couronné de gloire avec le Nobel de physique décerné à Donna Strickland, qui figure parmi les trois scientifiques qui se sont distingués cette année avec l’Américain Arthur Ashkin et le Français Gérard Mourou.
RCI avec Twitter et l'Académie royale des sciences
Mme Strickland dans le cercle des rares femmes couronnées d’un Nobel de physique
Donna Strickland entre dans le cercle très restreint des rares femmes qui ont reçu ce prix. Elle est la troisième après Maria Goeppert-Mayer (1963) et Marie Curie (1903).
Il y a de quoi se réjouir aussi bien pour la scientifique que pour le Canada.
« Quelle fierté! Dr Donna Strickland est la première femme en 55 ans et seulement la troisième femme à gagner ce prix prestigieux. Elle retrouve dans ce groupe sélect, la légendaire Marie Curie, Albert Einstein et notre chercheur canadien Art McDonald. C’est un énorme accomplissement et tout un jalon pour les femmes de science. Félicitations Donna, au nom de tous les Canadiens! » Julie Payette, Gouverneure générale du Canada
“We need to celebrate women physicists because they’re out there… I’m honoured to be one of those women," says Donna Strickland.
She becomes the third woman to receive the #NobelPrize in Physics, joining Maria Goeppert-Mayer (1963) and Marie Curie (1903). Congratulations! pic.twitter.com/m2XLJHTW0V
— The Nobel Prize (@NobelPrize) October 2, 2018
Leurs travaux sur le laser et l’optique, ainsi que leurs applications multiples, ont fait la différence et retenu l’intérêt du jury
Les pinces optiques d’Arthur Ashkin sont applicables aux systèmes biologiques. Elles seraient particulièrement efficaces pour piéger et saisir des objets minuscules avec un faisceau laser. En ce qui concerne le Français et la Canadienne, leur méthode de génération d’impulsions optiques est originale.
Le professeur et celle qui a été son étudiante ont en effet mis au point une technique d’amplification des lasers Chirped Pulse Amplification (CPA) il y a plus de 30 ans. Ils ont ainsi pu créer des impulsions très courtes de quelques dizaines de femtosecondes (une femtoseconde renvoie à environ 0,000 000 000 000 001 seconde) et de très haute puissance.
Gérard Mourou and Donna Strickland – this year’s #NobelPrize recipients – paved the way towards the shortest and most intense laser pulses created by humankind. The technique they developed opened up new areas of research and led to broad industrial and medical applications. pic.twitter.com/KQYcbmW0tl
— The Nobel Prize (@NobelPrize) October 2, 2018
Gérard Mourou a également créé d’autres types de lasers de puissance avec pour ambition de distendre, de renforcer et de condenser un laser grâce à des grilles particulières.
BREAKING NEWS⁰The Royal Swedish Academy of Sciences has decided to award the #NobelPrize in Physics 2018 “for groundbreaking inventions in the field of laser physics” with one half to Arthur Ashkin and the other half jointly to Gérard Mourou and Donna Strickland. pic.twitter.com/PK08SnUslK
— The Nobel Prize (@NobelPrize) October 2, 2018
C’est la médecine qui est la grande gagnante des découvertes de ces chercheurs. Dans le domaine chirurgical par exemple, des avancées seront notoires, notamment en ce qui concerne l’opération de certaines maladies de l’œil, dont la cataracte, mais aussi la correction de la myopie, de l’hypermétropie et de la presbytie.
Les lasers de puissance seraient aussi d’une grande utilité dans la lutte contre la pollution engendrée sur la Terre par les débris en provenance de l’espace. Ces découvertes serviront également à l’industrie pharmaceutique, aux cellules photovoltaïques, à l’imagerie cellulaire, à l’industrie du semi-conducteur, à la microélectrique, à la micromécanique, etc.
Les lasers de l’Américain sont moins énergiques que ceux de ses deux collègues. Ils permettent de préserver les objets fragiles qu’il étudie. Il est l’inventeur des pinces optiques qui permettent de piéger et de manipuler des particules, des bactéries, virus et autres cellules.
Partant du principe selon lequel la lumière exerce une pression sur les objets, il fabrique des pièges en focalisant les lasers dans le but d’étudier les objets piégés.
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