Croquis du complexe fédéral des Terrasses de la Chaudière, tel que présenté en 1976. Photo : Radio-Canada

Des fonctionnaires fédéraux se plaignent d’être entassés dans un immeuble insalubre qui les rend malades

L’immeuble en question est le bâtiment nommé les Terrasses de la Chaudière qui est occupé par 6000 fonctionnaires fédéraux du côté québécois de la rivière des Outaouais à Gatineau.

RCI avec Radio-Canada

 Ce complexe a été construit en 1978 sous le gouvernement du premier ministre Pierre Elliott Trudeau. Ce dernier voulait que les travailleurs aient leurs bureaux dans cet immeuble qui doit son nom à la chute des Chaudières.

« En établissant des bureaux sur la rive québécoise de la rivière des Outaouais, l’objectif du gouvernement est de décentraliser ses activités. Les Terrasses de la Chaudière ouvrent officiellement le 25 septembre 1978 ».

Étant donné que le bâtiment a tout juste 40 années d’âge, la vieillesse et la vétusté expliqueraient-elles les problèmes de santé dont se plaignent les fonctionnaires fédéraux depuis plusieurs années?

Ils ressentent notamment des maux de tête, des étourdissements, des nausées et d’autres problèmes respiratoires.

Construites il y a 40 ans, les Terrasses de la Chaudière abritent plus de 6000 fonctionnaires de différents ministères. La tour centrale du complexe compte 30 étages, ce qui en fait la plus haute de toute la région.

Les plans de rénovation des Terrasses de la Chaudière comprennent une zone piétonnière et un espace de repos.

Les plans de rénovation comprennent une zone piétonnière et un espace de repos.  Photo : GRC Architects

20 contraventions à la santé et à la sécurité au travail

Selon les fonctionnaires fédéraux, l’immeuble serait en fait infesté de chauves-souris et de leurs excréments.

À cela, il faut ajouter le fait que le système de ventilation, conçu au départ pour alimenter des étages de 105 personnes, ne permet pas de ravitailler suffisamment en air les 171 fonctionnaires entassés à certains étages.

« Les contraventions auxquelles le ministère doit répondre sont toutes liées à la santé et la sécurité au travail et dénoncent spécifiquement la qualité de l’air sur deux étages du complexe des Terrasses de la Chaudière. Travailler au 6e étage du 15-25, rue Eddy, et au 19e étage du 10, rue Wellington, serait particulièrement désagréable. Dans le cas du 10, rue Wellington, le système de ventilation n’a pas été conçu pour le nombre d’employés qui y oeuvrent, selon des documents et des courriels obtenus par Radio-Canada. La quantité d’air frais disponible pour les 171 employés y serait largement insuffisante, selon l’entreprise qui gère les Terrasses. »

Au ministère des Services publics et de l’Approvisionnement, on assure que des analyses ont été effectuées en ce qui a trait à la qualité de l’air. Les résultats auraient permis de conclure qu’il n’existe pas de menace pour la santé des travailleurs.

Stephen MacKinnon, secrétaire parlementaire de la ministre, a mentionné que d’autres inspections seront envisagées pour déceler des anomalies afin d’assurer aux fonctionnaires un meilleur cadre de travail.

Selon des documents obtenus plus tôt cette année par Radio-Canada en vertu de la Loi d’accès à l’information, 16 rapports d’analyse de la qualité de l’air, de 2013 à 2017, confirment des problèmes sur plusieurs étages du complexe.

Les plaintes des employés semblent plus récurrentes à certains étages où des odeurs pestilentielles troubleraient constamment leur quotidien.

Il faut mentionner que ces plaintes ne datent pas d’aujourd’hui. C’est en effet dès la première année de l’exploitation des Terrasses que les fonctionnaires fédéraux ont commencé à faire part de leurs désagréments.

À la suite des premières plaintes, le ministère de la Santé avait ouvert une enquête sur la qualité de l’air. Étant donné la dégradation extérieure du complexe, un projet de rénovation est en cours, selon un plan proposé par Service public et Approvisionnement Canada.

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