Les profils des agricultrices Maude Tremblay, Audrey Bogemans et Véronique Bouchard sont soulignés par la plume de Nathalie Bissonnette. Elle présente leur contribution dans un secteur où les femmes doivent encore braver des obstacles liés au genre.
La barrière de la reconnaissance sociale
Le Conseil du statut de la femme a procédé au lancement de ces portraits. Une façon de donner une visibilité à ces femmes qui s’imposent dans un domaine longtemps dominé par les hommes.
C’est aussi un moyen d’ouvrir les discussions sur les barrières qui jonchent le parcours de ces femmes et de trouver des solutions concrètes, a souligné la présidente du Conseil, Louise Cordeau.
Ces barrières ont pour nom :
- l’accès au financement qui reste difficile;
- la reconnaissance sociale auprès des pairs;
- la conciliation travail-famille

Louise Cordeau, présidente du Conseil du statut de la femme. Crédit : Hayeur
Véronique Bouchard est copropriétaire, en parts égales avec son conjoint, d’une entreprise maraîchère et biologique du secteur de Mont-Tremblant. Celle qui se désigne comme une fermière de famille a convaincu la Commission de protection du territoire agricole du Québec d’autoriser le morcellement d’une terre afin d’acheter une parcelle nécessaire au démarrage de son exploitation et a recouru au sociofinancement.
Maude Tremblay possède une exploitation spécialisée dans l’élevage de bovins dans la vallée de la Matapédia. Propriétaire unique des animaux et de la machinerie, elle loue les terres pour cultiver les céréales destinées au bétail. La jeune productrice est très présente sur les médias sociaux et s’y construit une notoriété en matière de génétique bovine.
Des exemples concrets de contribution économique

Nathalie Bissonnette est professionnelle de recherche et auteure du portrait. Crédit : Hayeur
Les activités de ces femmes contribuent à la dynamisation de l’économie, à la revivification des régions agricoles où la relève se fait de plus en plus rare.
Le Conseil du Statut de la femme compte bien aller de l’avant avec cette façon de mettre en évidence la contribution des femmes du secteur agricole au développement économique, en engageant des conversations auprès d’une vingtaine d’autres agricultrices de la province. Une initiative qui fera l’objet d’un avis qui sera publié.
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