L’entrée en vigueur de la légalisation du cannabis à des fins récréatives au Canada impose de nouveaux défis aux facteurs de Postes Canada. Ils auront d’autres rôles à jouer en ce qui a trait notamment à la vérification des identités des consommateurs.
RCI avec Tam-Tam Canada, Poste Canada et Radio-Canada
Protéger les jeunes
Selon la loi C-45 sur la légalisation du cannabis, tout comme la consommation, l’achat en ligne est réservé uniquement aux adultes de 18 ans et plus. Chaque acheteur a l’obligation de mentionner son nom, son âge et son adresse de livraison pour toute commande sur Internet.
Ces informations servent à assurer que les jeunes de moins de 18 ans restent à l’abri d’une substance qui serait fortement dommageable pour leur cerveau, selon les résultats de plusieurs recherches sur la question.
Au moment de la livraison, une preuve d’âge, un processus de vérification de la preuve d’âge et une signature sont requis. Si le destinataire semble être âgé de moins de 25 ans, on pourrait lui demander de présenter une pièce d’identité avec photo émise par le gouvernement. L’âge minimum requis pour acheter du cannabis est défini par chaque province.

La livraison des colis est en forte hausse et surtout très rentable pour Postes Canada. Photo : Radio-Canada. Credit: PC / Sean Kilpatrick
Un besoin de formation supplémentaire pour les livreurs de Postes Canada?
La société d’État a pour le moment le monopole en ce qui a trait à la distribution des commandes en ligne.
La société offre la livraison à domicile ou l’acheteur peut opter pour le service FlexiLivraisonMC à n’importe quel bureau de poste.
C’est une grande première pour les facteurs qui vivent l’expérience de la livraison de colis de cannabis avec beaucoup d’appréhension.
La tâche supplémentaire qui leur incombe au moment de la livraison est de s’assurer que la personne qui a commandé le produit est effectivement présente à son domicile, qu’elle dispose d’une pièce d’identité portant son nom, qui doit être le même que le nom figurant sur la commande contenue dans une enveloppe, et qu’elle est âgée de 18 ans et plus.
Le législateur a placé sa confiance dans la bonne foi des livreurs pour protéger les mineurs qui n’ont pas le droit de se procurer de la marijuana partout au pays.
La question se pose tout de même à savoir si les facteurs de la société d’État sont réellement les personnes les mieux placées pour s’acquitter de la tâche. Sinon, ils auraient sans doute besoin d’une formation supplémentaire.
Au troisième jour de l’entrée en vigueur de la loi C-45 sur la légalisation de la substance, pour la seule province du Québec, ce sont quelque 30 000 transactions qui ont été faites en ligne.
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