Les animaux auraient contracté la maladie en étant exposés à des spores dormantes de bacille du charbon (de l’anthrax d’origine naturelle) dans le sol d’un site d’alimentation sur une ferme près de Fort St. John, a déclaré le ministère de l’Agriculture de la province de l’Ouest canadien.
Les 13 bisons sont décédés du contact avec une bactérie qui s’est propagée dans l’ensemble de la province et qui est assurément restée à l’état dormant dans certains sols depuis de nombreuses années.
Dans un communiqué jeudi, Jane Pritchard explique que les animaux ont commencé à mourir la semaine dernière et que les échantillons ont été envoyés au laboratoire le vendredi [19 octobre] et le diagnostic a été fait le lundi suivant. La maladie a été signalée dans la région de Peace River de la province voisine, l’Alberta, et ce même sol aurait traversé la frontière jusqu’en Colombie-Britannique.
Illustration 3D du Bacillus anthracis, les bactéries formant des spores qui causent l’anthrax et qui peuvent être utilisées comme arme biologique. (Image : iStock/Dr_Microbe)
La spécialiste a aussi confirmé que la spore de la bactérie de cette maladie a une préférence pour certaines conditions du sol et ce sont ces conditions qu’on retrouve dans cette région en particulier.
Le bacille du charbon est présent à l’état naturel dans le bétail des Prairies canadiennes et dans le nord de l’Alberta, dont dans le parc national Wood Buffalo de l’Alberta. La bactérie peut rester dormante dans le sol dans certaines conditions pendant de nombreuses années.
Un vaccin contre la fièvre charbonneuse (provoquée par le bacille de l’anthrax) sera administré au reste du troupeau infecté. Les animaux touchés sont souvent traités avec succès si la maladie est diagnostiquée tôt. Les éleveurs de bétail qui souhaitent obtenir des conseils sur la prévention, le diagnostic et le traitement des cas de charbon dans leur troupeau sont invités à communiquer avec leur vétérinaire.
Les responsables de la santé publique ont trouvé des personnes qui pourraient avoir été en contact avec la source de l’infection et assurent un suivi pour évaluer leur état de santé et leur fournir des conseils. Il n’y a aucun risque pour la santé de la population en général.
Les personnes qui manipulent des animaux infectés ou des produits contaminés peuvent entrer en contact avec des spores d’anthrax par des coupures ou des éraflures sur la peau, ce qui peut entraîner des plaies et des infections pouvant être traitées avec des antibiotiques.
Un bison des bois dans le parc national Elk Island en Alberta. (Photo: © Encyclopédie canadienne)
Le bison a déjà fait partie de l’alimentation de base des civilisations précolombiennes en Amérique du Nord. Mais sa quasi-extinction au XIXe siècle et la lenteur avec laquelle ses troupeaux se sont reconstitués expliquent pourquoi l’industrie du bison en est encore à ses débuts au XXIe siècle.C’est pour cette raison que les producteurs canadiens de bison doivent travailler fort à faire connaître leurs produits aux consommateurs canadiens et internationaux.
- Le bison est non seulement apprécié pour la qualité gastronomique de sa viande, mais aussi parce que pratiquement toutes les parties de l’animal peuvent être mangées ou utilisées à d’autres fins.
- La peau est transformée en cuir tandis
- Les cornes, les os et les dents sont récupérés par les artisans des Premières nations qui en font des sculptures et des perles.
- La laine qui s’allonge en hiver et mue au printemps donne une fibre de grande qualité.
L’industrie canadienne du bison connait un essor rapide en raison de l’accroissement de la demande de viandes de spécialité.
La viande de bison est un aliment sain très intéressant, car hautement nutritif et plus faible en gras, en calories et en cholestérol que le bœuf ou le porc. De surcroît, le bison canadien est élevé de la manière la plus naturelle qui soit, étant alimenté presque exclusivement au pâturage et de foin.
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RCI avec des informations de la Presse canadienne, le Gouvernement de la Colombie Britannique et du Canada.
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