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Hausses du prix de l’essence : pourquoi les pétitions et la grogne sur Facebook ne les arrêtent-elles pas?

Des milliers d’automobilistes exaspérés par des hausses régulières et incompréhensibles du prix des carburants à la pompe ont répondu à des initiatives de mobilisation sur le web dans l’espoir de les stopper.

En France, une travailleuse autonome qui refuse de « toujours tout payer et à n’importe quel prix » l’essence de sa voiture a lancé une pétition en ligne qui a récolté, quelques jours après son lancement, plus de 356 000 signatures réclamant la baisse de ces prix à la pompe.

Des dizaines de pétitions en ligne ont été lancées, comme « Les automobilistes ne sont pas des vaches à lait » (plus de 75 000 signataires) et « Je dis stop au coût de pompe », où on demande aux automobilistes français d’envoyer au président Emmanuel Macron les factures de paiement de carburant.

Une grogne qui s’installe, certes, sur la Toile. Ce cyberactivisme est-il assez organisé, suffisant et efficace pour réaliser ses objectifs?

Certains automobilistes croient qu’il faut traduire cette mobilisation sur le web par des actions percutantes. L’instigateur de la page Facebook « Bloquons Tout » (plus de 30 000 membres) invite les conducteurs à bloquer les rues. D’autres appels tapissent Facebook pour faire du samedi 17 novembre une journée de manifestations à travers le pays contre ces fluctuations – de plus en plus intenables – du prix des carburants.

Les automobilistes, irrités par une taxation qualifiée de « verte » des carburants et des pétrolières, dont la rhétorique est peu convaincante et qu’on soupçonne même de collusion, sont pris entre les tenailles de deux décideurs qui se jettent mutuellement la responsabilité de la hausse des prix.

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Ces coups de gueule sur la Toile et sur les réseaux sociaux risquent de n’être qu’un simple défoulement collectif épisodique à chaque majoration des prix de l’essence et sans réel impact, sans un travail concerté et organisé qui canalise cette colère en moyen de pression sur les politiciens pour qu’ils s’assurent que les prix sont déterminés d’une façon transparente et où les règles d’une saine concurrence sont respectées par les compagnies pétrolières.

Utiliser le web pour éduquer les automobilistes ou les inciter à changer leurs habitudes de consommation des carburants pourrait être une forme de lutte contre ces coûts exorbitants. La voiture électrique, dont les prix jugés élevés sont en train de baisser, les services en ligne de covoiturage et le transport en commun seraient des solutions à considérer.

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Zoubeir Jazi

Catégories : Internet, sciences et technologies
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