Le prestigieux poste, qui est volontaire et non rémunéré, et d’une durée de quatre ans renouvelable, a été accordé à la Dre Mary Jo Haddad. Elle appuie depuis longtemps l’Université de Windsor et est titulaire d’un diplôme spécialisé en sciences infirmières. Elle deviendra la huitième personne à être nommée et la première femme en poste.
La Dre Haddad, née et élevée à Windsor, sera installée officiellement à la collation des grades du printemps 2019 et, d’ici là, elle portera le titre de chancelière désignée.
Mary Jo Haddad, qui a reçu un doctorat honorifique en droit de l’Université de Windsor en 2005, est bien connue pour son leadership novateur et son engagement envers la santé des enfants au Canada et à l’étranger. De 2004 à 2014, elle a été présidente-directrice générale de l’Hospital for Sick Children (SickKids), l’un des hôpitaux universitaires les plus axés sur la recherche au Canada. Elle a supervisé les traitements et les découvertes qui ont aidé les enfants du monde entier.
Mary Jo Haddad a aussi été :
- Présidente fondatrice de MaRS Innovation, un organisme sans but lucratif qui agit au nom de ses membres – 15 des meilleures universités, institutions et instituts de recherche de Toronto, plus le MaRS Discovery District – pour commercialiser leurs percées les plus prometteuses en recherche.
- Présidente du Conseil provincial de l’Ontario pour la santé maternelle et infantile,
- Directrice de Kids Health Links Foundation et membre d’office de SickKids,
- Directrice de la SickKids Foundation.
- Nommée membre de l’Ordre du Canada en 2010 et a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II en 2012.
En novembre 2012, elle a été reconnue comme l’une des 50 personnes influentes de Toronto Life. En 2011, elle a été nommée l’une des 25 premières femmes d’influence en sciences de la santé au Canada et intronisée au palmarès des femmes les plus influentes du pays : Top 100 du Temple de la renommée.
Sur cette vidéo, on peut voir Mme Haddad explique ses priorités pour l’Université (en anglais seulement) :
Les femmes dirigeantes au Canada
Selon un récent article publié sur le site Internet de l’Université Laval, au Québec, la représentation des femmes dans les conseils d’administration (C. A.) et dans les postes de haute direction au Canada laisse encore à désirer.
Cette analyse faite par Ivan Tchotourian, professeur à la Faculté de droit et codirecteur du Centre d’études en droit économique (CEDE), conclut que le Canada, contrairement à son voisin du Sud, a pris position pour favoriser la représentation des femmes dans les C. A. et dans les postes de haute direction de ses entreprises.
Le professeur Tchotourian avoue être critique à l’endroit de la position canadienne, laquelle repose sur la transparence des entreprises. D’ailleurs, les rapports d’étape produits par celles-ci, conformément aux nouvelles mesures adoptées, traduisent leurs effets mitigés.

(Photo : iStock/FatCamera)
Certains pays, nous dit-il, imposent des quotas pour atteindre l’équité hommes-femmes et appliquent des sanctions en cas de non-respect. C’est le cas notamment de la Norvège, de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas. D’autres États choisissent d’inclure la diversité dans les codes de gouvernance ou demandent aux entreprises de se soumettre au principe du comply or explain (se conformer ou s’expliquer). Parmi ces États, on retrouve le Canada.
À son avis, le Canada aurait pu corriger le tir avec son projet de loi C-25, devenu, le 1er mai 2018, la Loi modifiant la Loi canadienne sur les sociétés par actions, la Loi canadienne sur les coopératives, la Loi canadienne sur les organisations à but non lucratif et la Loi sur la concurrence. Mais, au contraire, nous dit-il, en adoptant cette dernière, il a confirmé son choix de politique législative souple sur la question.
La nouvelle législation n’impose pas de seuils ou de quotas de représentation de femmes ou d’autres groupes dans les C. A.
Avec les informations de l'Université de Windsor, Ontario et le site internet de l'Université Laval.
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