Les professionnelles et professionnels de l’Éducation profitent d’une semaine d’action pour interpeller le nouveau ministre de l’Éducation du Québec sur la nécessité d’améliorer leurs conditions de travail conformément aux promesses faites durant la campagne électorale.
« Outiller pour l’avenir »

Johanne Pomerleau, présidente de FPPE-CSQ. Crédit : FPPE
C’est le thème de la semaine qui va du 19 au 23 novembre. Les attentes sont importantes en raison des besoins de plus en plus nombreux et urgents à combler, souligne la présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation (FPPE-CSQ), Johanne Pomerleau.
« Nos attentes et nos espoirs à l’égard du ministre Roberge sont grands, puisqu’il a toujours donné une place importante aux services professionnels dans ses interventions comme porte-parole de l’opposition et durant la campagne électorale. C’est maintenant l’heure de passer de la parole aux actes », estime Mme Pomerleau.
Elle souhaite une rencontre avec le ministre pour aborder divers enjeux, car l’écart entre l’offre de services professionnels et les besoins grandit.
« La FPPE-CSQ demandait, en 2010, l’ajout de 1200 professionnelles et professionnels, seulement pour permettre de se tenir la tête hors de l’eau dans les conditions qui prévalaient à l’époque, explique Johanne Pomerleau. Or, depuis ce temps, les chiffres officiels dont on dispose montrent que le nombre d’élèves EHDAA a crû de plus de 15 %, alors que les services ont à peine augmenté de 1,3 %. »
Écoutez
Des élèves écoutent attentivement leur enseignante. Photo : iStock
Un sondage révélateur d’un malaise
La Fédération s’appuie sur une récente étude de l’IRIS réalisée auprès de 900 professionnels pour souligner l’ampleur du problème à résoudre. Selon les résultats de cette étude :
- Plus de la moitié des répondants ont estimé qu’il y a dans le réseau de l’éducation de plus en plus d’élèves dont les besoins ne sont pas comblés depuis 5 ans, soit la durée du règne du dernier gouvernement libéral qui avait fortement resserré les financements dans le secteur de l’éducation et de la santé pour réaliser l’équilibre budgétaire dans la province.
- Plus de 60 % de ces professionnelles et professionnels manqueraient du temps pour effectuer leurs tâches.
- Plus de 40 % n’auraient pas accès à des ressources suffisantes de base (espace de travail convenable et matériel suffisant) pour effectuer leur travail.
- Près de la moitié affirment avoir trop d’écoles à couvrir dans leurs charges de travail.
La rencontre avec le ministre sera une occasion d’échanges constructifs qui permettront aux différents intervenants de poser un meilleur diagnostic de la situation afin de proposer des solutions adéquates et stimulantes aussi bien pour les professionnels que pour les élèves.
« Il est temps qu’on leur donne à eux les ressources pour faire leur travail », conclut Johanne Pomerleau.
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