Le président de la Fédération québécoise des municipalités, Jacques Demers, a adressé une lettre aux 1000 maires, mairesses, préfets et préfètes des municipalités et MRC membres afin qu’ils se mobilisent aux côtés des francophones de l’Ontario qui subissent les conséquences des restrictions dans les services en français du gouvernement du premier ministre Doug Ford.
Une question de survie pour la langue française et de droit pour la minorité francophone
La lettre de Jacques Demers retentit comme un véritable cri de ralliement aux maires, mairesses, préfets et préfètes des municipalités de la province.
Ils doivent faire preuve de solidarité envers les Franco-Ontariens confrontés depuis quelques jours à la décision du gouvernement conservateur de restreindre les services en français soutenus par la province.
« La communauté franco-ontarienne peut compter sur l’appui indéfectible de la FQM, qui regroupe près de 1000 municipalités et MRC, dans sa lutte pour faire respecter ses droits, pour avoir accès à des services en français en Ontario », a affirmé le président de la FQM.
Pour M. Demers, il s’agit d’une atteinte grave au droit des peuples d’accéder à des services en français en Ontario.
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Il faut faire un bloc commun derrière la communauté francophone afin qu’elle retrouve tous ses services et qu’elle puisse s’épanouir, aussi bien sur le plan culturel qu’économique.
Son projet d’université francophone devrait aller de l’avant, car il y va de la survie même de la langue française en Ontario, où les francophones représentent une minorité en recul, selon les estimations de Statistique Canada.
Selon l’Agence fédérale, environ 549 185 personnes avaient le Français comme première langue officielle parlée dans la province en 2017, et 566 965 auraient le français comme langue maternelle. Soit une hausse de plus de 5000 personnes par rapport aux cinq dernières années. Malgré tout, le poids des Franco-Ontariens ayant le français comme première langue officielle parlée est en baisse entre 2006 et 2016. Il est passé de 4,5 % en 2006 à 4,3 % en 2011 et à 4,1 % aujourd’hui.
« Pouvoir vivre dans sa langue au sein de sa propre communauté est essentiel pour maintenir sa vitalité, son essor. Le gouvernement de l’Ontario doit rétablir, en totalité, les services aux francophones dont il a annoncé l’abolition la semaine dernière », a déclaré M. Demers.
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