L'équipage de la mission Expedition 58 a décollé à bord de cette fusée Soyouz MS-11 à partir du cosmodrome de Baïkonour. Photo : Reuters/Shamil Zhumatov

David Saint-Jacques est le 9e astronaute canadien à rejoindre la Station spatiale internationale

L’astronaute canadien atteindra la Station spatiale internationale (SSI) lundi à partir de la base de Baïkonour au Kazakhstan. Sa famille était présente lors du décollage de la fusée russe Soyouz.

RCI avec l'Agence spatiale canadienne, YouTube et Radio-Canada

Un voyage exceptionnel pour le Canada et la famille de David Saint-Jacques

Trois personnes étaient à bord du vaisseau Soyouz pour ce voyage qui a été longtemps préparé par l’Agence spatiale canadienne et ses partenaires russes et américains.

L’équipage de la mission Expedition 58 a quitté la Terre à 6 h 31 min (HNE).

Les astronautes de la mission 58 quelques instants avant d'entrer dans la capsule Soyouz.

Les astronautes de la mission Expedition 58 quelques instants avant d’entrer dans la capsule Soyouz. Devant David Saint-Jacques, il y avait l’astronaute de la NASA Anne McClain et le cosmonaute de Roscosmos Oleg Kononenko. Photo : NASA

6 heures après le décollage, Soyouz devra faire quatre fois le tour de la Terre avant d’amarrer à la SSI.

À venir :

-12 h 30 : Manœuvre d'amarrage du module Soyouz à la Station spatiale internationale

-13 h 45 : Ouverture du sas qui relie Soyouz à la SSI et accueil du nouvel équipage

Ce n’est qu’après cet amarrage que David Saint-Jacques pourra à nouveau parler à sa femme et à ses enfants. Son premier appel téléphonique à partir de la SSI est attendu d’ici la fin de la journée.

Les astronautes sont remplis d’affection pour la famille d’un des leurs qui s’envole vers l’espace. C’est pourquoi l’ancienne astronaute canadienne Julie Payette, maintenant gouverneure générale du Canada, qui a vécu l’expérience du décollage vers la SSI en 2009, était présente à la base de Baïkonour.

Une présence riche de symbole et de signification pour les enfants en bas âges de David Saint-Jacques, ainsi que pour son épouse, qui se sont sentis soutenus et accompagnés. Ces derniers doivent attendre plus de six mois avant de revoir leur père et mari au terme de sa mission particulièrement suivie aussi bien au Canada qu’ailleurs dans le monde.

David Saint-Jacques passera plus de six mois à bord du laboratoire orbital pour mener des expériences scientifiques de calibre mondial et aider à assurer les opérations de maintenance. Le retour est prévu pour juin 2019 : ce sera la plus longue mission spatiale pour un astronaute canadien.

En orbite, David Saint-Jacques manœuvrera le Canadarm2 et exécutera des tâches de maintenance. Il effectuera des expériences scientifiques et des démonstrations de technologie, notamment des expériences scientifiques canadiennes en santé visant à rendre les vols spatiaux plus sûrs pour les humains.

David Saint-Jacques salue son fils à travers une vitre.

Placé en isolement avant son décollage, David Saint-Jacques a dit au revoir à l’un de ses fils dimanche. Photo : Reuters/Shamil Zhumatov

Ce travail aidera aussi à mieux comprendre le corps humain sur Terre. Il est possible qu’il fasse une sortie dans l’espace.

Cette mission commence au moment où on souligne le 20e anniversaire de la SSI : 20 ans de collaboration internationale pacifique et d’expériences scientifiques révolutionnaires au service de la vie sur Terre, dans le projet d’ingénierie le plus grand et le plus complexe de l’histoire de l’humanité.

« Plus que jamais, je réalise que l’espace, c’est plus que des astronautes et qu’une mission. Je suis reconnaissant aux milliers d’hommes et de femmes qui travaillent en coulisses, au Canada et dans le monde entier. C’est leur talent qui rend les missions spatiales possibles. Après des années de préparation, je suis prêt à jouer mon rôle et à représenter le Canada à la Station spatiale internationale, où nous apprenons à vivre et à travailler dans l’espace pour repousser les limites, explorer plus loin encore et élargir notre perspective. J’espère que, grâce à cette mission, l’Agence spatiale canadienne et moi-même saurons piquer la curiosité des jeunes Canadiens et les inciter à faire partie de la prochaine génération d’explorateurs. » – David Saint-Jacques, astronaute de l’Agence spatiale canadienne

En complément
Huit astronautes canadiens sont allés dans l’espace et ont accompli un total de 16 missions. Une somme de 379 millions de dollars a été prévue dans le budget de 2016 pour que le Canada poursuive sa participation au programme de la SSI.

Le partenariat de la SSI remonte à 1986 et le Canada s’y est engagé jusqu’en 2024. Le ministre Bains avait annoncé le 16 mai 2016 que David Saint-Jacques serait le prochain Canadien à aller dans l’espace. Ingénieur, astrophysicien et médecin, il mettra ses nombreuses compétences à profit. Il est le copilote de la fusée Soyouz et il est qualifié pour réaliser des sorties dans l’espace et pour manœuvrer les robots spatiaux.

Il se prépare depuis des années pour aller dans l’espace. Depuis son affectation à la mission Expedition 58, il suit un entraînement spécialisé et une formation sur les divers modules de la SSI, le vaisseau spatial Soyouz et les expériences scientifiques. Pour ce faire, il s’est rendu au Canada, en Europe, au Japon, en Russie et aux États-Unis.

 DEXTRE, le robot canadien utilisera le système de déploiement Kaber, pour lancer de microsatellites à partir de la Station spatiale.Dextre, le robot canadien, utilisera le système de déploiement Kaber pour lancer de microsatellites à partir de la Station spatiale. © Canadian Press/NASA handou

Pour susciter l’intérêt des jeunes Canadiens pour les sciences et les disciplines connexes, l’Agence spatiale canadienne organise une série d’activités pendant la mission de David Saint-Jacques, plusieurs en collaboration avec des partenaires.

Pendant cette mission, les premiers vaisseaux spatiaux habités commerciaux feront l’objet de tests et seront envoyés et amarrés à la Station pour la première fois. Cet événement historique marquera le début d’une nouvelle ère dans le domaine des vols spatiaux habités.

Pour ce qui est de l’avenir après la SSI, les pays du monde entier se préparent à retourner sur la Lune, initiative qui servira de tremplin à l’exploration de l’espace lointain. Le Canada se prépare aux rôles qu’il pourrait jouer dans le projet de station spatiale lunaire et fait progresser les technologies dans les domaines où il est chef de file, comme la robotique.

« L’espace inspire l’humanité et lui fait atteindre de nouveaux sommets. Relever les défis que présente l’espace permet de repousser les limites du possible. Les astronautes canadiens comme David sont les explorateurs des temps modernes et des modèles. J’ai hâte de suivre la mission de David, où il manœuvrera les robots canadiens, réalisera des expériences scientifiques de pointe, testera de nouvelles technologies et, surtout, inspirera les jeunes Canadiens et les incitera à viser les étoiles. »

–  Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique

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