Il est de moins en moins fréquent d'exposer le corps du défunt lors de funérailles. Photo : Getty Images / Joe Raedle

Perspectives roses pour la crémation et les préarrangements funéraires au pays

Le marché des préarrangements funéraires est en pleine croissance au Canada. La crémation et le recours au columbarium et aux enterrements écologiques constituent les solutions à meilleurs prix.

Détrompez-vous. Malgré la perspective d’une hausse accrue du marché du bas prix et de la popularité des enterrements beaux bons pas chers, les entreprises funéraires voient l’avenir en rose puisque la vogue aux préarrangements funéraires est particulièrement avantageuse pour elles. Les clients, de leurs vivants, ont tendance à dépenser davantage pour leur enterrement, car ils peuvent étaler les paiements sur quelques années.

Leur vanité prend aussi souvent le dessus. En prime, ces clients y gagnent au finale une certaine paix d’esprit à savoir que leurs proches n’auront pas à faire les frais de leur mort.

On peut enregistrer l’empreinte digitale du défunt et l’imprimer sur un souvenir de votre choix. Photo : CBC/Al MacCormick

Bien qu’il y ait un engouement pour la crémation sans embaumement, ni exposition ni service, qui peut coûter environ 1500 $, l’industrie peut se rattraper facilement en vendant aux proches des urnes multiples et des médaillons où l’on pourrait disséminer les cendres du cher regretté.

On peut se procurer des urnes funéraires de plus en plus personnalisées, par exemple en forme de botte, de coquillage ou de goutte d’eau.

L’entreprise Bios Canada offre à ses clients, pour moins de 300 $, des urnes funéraires biodégradables qui peuvent servir à faire pousser un arbre, car elles contiennent, non seulement des cendres du défunt, mais aussi la graine d’un arbre.

Voyez comment, sortie des églises et du cimetière, l’industrie de la mort en profite…

L’entreprise Bios Canada propose des urnes biodégradables. Photo : CBC/Al MacCormick

Une industrie qui multiplie les offres à sa clientèle

Photo Istock

Les progrès technologiques amènent toute une série d’objets et de nouveaux services aux funérailles, comme la diffusion vidéo en direct qui permet aux gens d’assister à la cérémonie et de partager leurs souvenirs avec les autres.

Grâce à l’injection des nouvelles technologies dans les rites d’enterrement, les maisons funéraires proposent aussi l’enregistrement d’un témoignage du défunt sous la forme d’une vidéo qui sera diffusée à sa mort. Il est aussi possible maintenant de faire appel à un robot conversationnel qui maintient la présence d’un défunt sur ses réseaux sociaux préférés. Un service qui n’est pas offert à perpétuité comme le columbarium, car il faut bien sûr payer tous les mois.

L’industrie des services funéraires génère ainsi des revenus de 1,6 milliard de dollars par année au Canada. Le coût moyen des funérailles est de 8500 $ au pays, mais il est de 6800 $ au Québec, où la crémation, moins chère, est plus populaire.

Le saviez-vous?
L’industrie de la mort pour animaux est elle aussi en croissance!
Les vétérinaires dirigent de plus en plus leurs clients vers des services de deuil. Le premier crématorium pour animaux du Québec a vu le jour il y a près d’un quart de siècle.
Parmi les services offerts, il est possible de conserver l’empreinte de son compagnon, d’en recueillir les cendres et même d’exposer son animal.

Les produits funéraires pour animaux se diversifient. Photo : Radio-Canada

Il faut débourser environ 60 $ pour une empreinte, entre 16 $ et 300 $ pour une urne et quelque 400 $ pour un service de crémation assistée.

Une empreinte de lézard.Photo : Radio-Canada

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Patrick Masbourian, Éric Robitaille, Catherine Perrin, Alain Gravel Barbara Leroux et de Marie-Ève Trudel de Radio-Canada et de Nicole Williams de CBC

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Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Internet, sciences et technologies, Société
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