C’est la question que pose Nadia El-Mabrouk dans une lettre d’opinion publiée récemment dans un quotidien montréalais.
À l’heure où le gouvernement de Justin Trudeau s’inquiète de l’islamophobie au Canada, Mme Mabrouk dénonce le quasi-silence sur cette affaire dans les milieux politiques et les médias.
Asia Bibi est une Pakistanaise chrétienne, mère de 5 enfants, emprisonnée pendant 8 ans et vilipendée par les islamistes de son pays pour avoir bu un verre d’eau dans un puits réservé aux musulmans.
Mme Bibi a été acquittée en novembre dernier de blasphème et du même coup sa condamnation à mort a été annulée. À la suite de cette décision, des intégristes ont envahi les rues pour protester.
Nadia El-Mabrouk, professeure en informatique à l’Université de Montréal, croit que ce silence peut être associé à la lutte contre l’islamophobie et à une certaine censure.
Elle se questionne comme d’autres sur le fait qu’une députe libérale d’origine pakistanaise, Ikra Khalid, n’a pas voulu commenter l’affaire Asia Bibi.
Nadia El-Mabrouk explique à Maryse Jobin pourquoi elle s’inquiète du manque de débat à propos d’Asia Bibi ici et de la lutte contre l’islamophobie au pays.
Écoutez
Nadia El-Mabrouk (à droite) et Andréa Richard (à gauche) recevaient le prix Condorcet-Dessaulles 2018 remis par le Mouvement laïque québécois le 1er décembre 2018. Crédit photo : Nadia El-Mabrouk.
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