En préparation des nouvelles conventions collectives dans le secteur public, les travailleurs membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se concertent sur divers enjeux devant figurer dans les demandes de négociation des syndicats qui seront déposées dès la fin du mois d’octobre. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les assemblées des syndicats représentant les employé-es de soutien de la Commission scolaire de Montréal. Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, revient sur les grands enjeux en mettant l’accent sur la nécessité d’accorder plus de ressources matérielles et humaines aux écoles montréalaises.
Plus de reconnaissance et de stabilité

Dominique Daigneault Crédit : CSN
Le personnel de soutien dans la Commission scolaire souhaite voir ses efforts être reconnus à leur juste valeur. Les ouvriers spécialisés, notamment les menuisiers, soudeurs, tuyauteurs et électriciens du secteur public ont la même préoccupation. Ils déplorent un salaire largement en deçà des conditions offertes dans le secteur privé.
Comme l’a relevé Dominique Daigneault, ces mauvais salaires ne sont pas de nature à retenir la main d’œuvre, ce qui contraint la commission à recourir à la sous-traitance avec pour conséquence la détérioration de la qualité de vie dans les écoles.
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Quelques membres des syndicats devant l’école Pierre-Dupuis, à Montréal, le 14 janvier. Crédit : CSN
Santé et sécurité au travail
Parmi les principaux sujets à l’ordre du jour des assemblées de consultation des membres des syndicats représentant les employe-és de soutien de la Commission scolaire de Montréal, il y a la santé, la sécurité au travail, la reconnaissance du personnel et la stabilité de l’emploi.
Mme Daigneault souligne l’urgence d’agir avec des solutions concrètes pour mettre un terme à la recrudescence des actes de violence à l’endroit du personnel de soutien dans les écoles.
L’état de délabrement des écoles de Montréal est préoccupant, relève la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, qui décrie l’insuffisance de ressources et de la main-d’œuvre pour résorber plusieurs problèmes majeurs, principalement en matière de soutien aux élèves.
« Après des années de compressions dans les services, il est urgent de nous redonner plus de ressources pour bien faire notre travail », a soutenu son collègue, le président de l’Association professionnelle du personnel administratif. Michel Picard note qu’au niveau des services centraux, « le manque de bras est criant pour le personnel de soutien administratif » et que « les cas de surcharge de travail et d’épuisement professionnel sont de plus en plus fréquents ».
Il se préoccupe de la fermeture des bibliothèques 50 % du temps et de la triste condition du personnel des services de garde. Ces derniers ont sérieusement été touchés par la stratégie du précédent gouvernement libéral, qui a diminué les heures de travail dans le but de dégager des surplus budgétaires pour les écoles.
« Je m’en voudrais de passer sous silence la façon dont le personnel des services de garde est affamé par des diminutions d’heures », a affirmé Michel Picard. Photo : CBC/Robert Short
Les syndicats soutiennent que l’entretien des bâtiments devrait être la priorité dans les demandes des 150 000 travailleuses et travailleurs du secteur public membres de la CSN en vue de la négociation de nouvelles conventions collectives.
Les anciennes conventions arrivent à échéance le 31 mars 2020. Un an avant, les syndicats anticipent et dressent la liste de leurs préoccupations afin qu’aucune ne soit laissée de côté.
Les syndicats concernés :
Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN)
Association professionnelle du personnel administratif
Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN)
Conseil central du Montréal métropolitain-CSN
Syndicat national des employées et employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN).
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