Drapeaux du Canada et de la Chine

Le Canadien Robert Lloyd Schellenberg condamné à mort en Chine pour trafic de drogue

Le nouveau procès en appel pour trafic de drogue du Canadien de 36 ans en Chine s’est soldé par une condamnation à mort lundi.

Une première pour un Canadien en Chine

C’est la deuxième fois que le Canadien est jugé dans le cadre de cette affaire de trafic de drogue pour laquelle il a toujours clamé son innocence.

En première instance, Robert Lloyd Schellenberg avait déjà écopé d’une peine de 15 ans de prison. Son deuxième procès a conduit à l’alourdissement de sa peine qui se mue en peine capitale.

Ce verdict en Chine est une grande première pour un Nord-Américain dans ce pays où aucun autre ressortissant canadien n’a été condamné à la peine maximale à ce jour.

Le Canada condamne un système judiciaire abusif

M. Schellenberg dispose dès à présent d’une dizaine de jours pour faire appel de sa condamnation.

Au Canada, le premier ministre a pris la parole pour remettre en question cette condamnation qui n’a d’autre soutien que l’arbitraire d’un régime chinois hostile.

Le premier ministre Justin Trudeau (Jeff McIntosh/Presse canadienne)

« C’est très inquiétant que la Chine commence à agir de façon arbitraire pour appliquer la peine de mort sur un Canadien. C’est quelque chose qui nous préoccupe énormément et que nous allons suivre de près avec nos alliés et avec la Chine », a observé le premier ministre Justin Trudeau.

Une pratique cruelle et inhumaine selon l’ONU

L’ONU considère la peine de mort comme une « pratique cruelle et inhumaine qui ne devrait pas avoir cours au XXIe siècle ». C’est pourquoi à l’occasion de son Assemblée générale en 2007, ses membres ont voté en très grande majorité pour sa résolution demandant un moratoire sur les exécutions en vue de l’abolition de la peine capitale. Sur 191 membres, 40 ont voté contre la sixième résolution à ce sujet en 2016, tandis que 31 se sont abstenus.

Dans la vidéo qui suit, Amnistie internationale, qui classe la peine de mort et la torture dans le même chapitre de la « négation absolue de la dignité humaine », soutient que si les États-Unis ont exécuté 35 personnes en 2014, la Chine en a exécuté plus que le reste du monde réuni.

Un verdict aux motivations politiques?

Cette condamnation intervient dans un contexte où les relations diplomatiques entre Pékin et Ottawa sont loin d’être au beau fixe.

Depuis l’arrestation en décembre d’une haute dirigeante de l’entreprise Huawei au Canada, à la demande de l’administration américaine, les relations bilatérales entre les deux pays sont imprégnées de tensions.

Depuis deux mois, deux autres Canadiens sont détenus en Chine pour des raisons qui sont difficiles à cerner.

Ces derniers jours, Pékin soutient que, contrairement aux affirmations du premier ministre Trudeau, l’un des détenus, Robert Kovrig, n’avait pas de passeport diplomatique susceptible de lui conférer une immunité au moment de son arrestation.

RCI avec Radio-Canada, l'ONU, Amnistie internationale et YouTube

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