Deux professeurs de l’Université TELUQ et des collègues venus d’ailleurs vont étudier la manière dont les assistés sociaux sont représentés dans les médias et considérés par la société.
Confronter différentes manières de percevoir la pauvreté
Les professeurs Normand Landry et Anne-Marie Gagné, tous deux du département des sciences humaines, lettres et communications de l’Université TELUQ, vont mener conjointement la recherche dans le cadre du projet intitulé : « Sortir du cadre : représentations médiatiques et militantes de l’assistance sociale au Québec ».
Ces chercheurs vont confronter différentes manières de percevoir la pauvreté :
- à travers les représentations médiatiques de l’aide sociale et de ses prestataires,
- par des personnes actives au sein de groupes de lutte contre la pauvreté : évaluer leurs besoins pour mieux faire connaître les points de vue des personnes assistées sociales et les enjeux dont elles sont l’objet,
- par les assistés sociaux eux-mêmes : comment perçoivent-ils les événements qui les ont emmenés à se retrouver dans cette situation particulière.

Normand Landry, professeur au Département des sciences humaines, des lettres et des communications, et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éducation aux médias et droits humains (Groupe CNW/Université TÉLUQ)
Selon les données du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS). Crédit : Radio-Canada
Être pauvre et vivre la stigmatisation
Rappelant le contexte de cette recherche, M. Landry souligne qu’il est assez particulier.
Au Québec, les personnes assistées sont victimes d’une discrimination qui est très largement répandue. C’est une personne sur deux qui avoue entretenir une représentation négative ou des préjugés vis-à-vis d’un assisté social.
Dans un contexte où il y a plusieurs centaines de personnes sous assistance sociale au Québec, il faut s’en préoccuper.
Cela passe aussi par une analyse de la couverture médiatique pour savoir qui parle, dans quelles proportions, pourquoi et dans quels médias.
« Il y a aussi une volonté de mieux faire entendre les voix et les perspectives des personnes assistées sociales : faire entendre des histoires, des parcours de vie pour créer un lien un peu plus empathique avec ces personnes », a relevé Normand Landry.
Des chercheurs issus de l’Université de Sherbrooke, du Collectif pour un Québec sans pauvreté, de la Chaire de recherche du Canada en éducation aux médias et droits humains de l’Université TELUQ, ainsi qu’une professeure assistante de la Lebanese American University vont également contribuer à cette étude.
RCI avec l'Université TELUQ et Radio-Canada
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