Le comité mis sur pieds par le gouvernement fédéral pour sécuriser le processus électoral, à quelques mois des élections, compte quatre objectifs :
- Contrer l’ingérence étrangère (tentatives de manipulation et de propagande dans le but d’influencer le vote);
- Conscientiser la population (l’outiller à mieux détecter les fausses nouvelles);
- Renforcer les capacités des partis politiques à contrer les menaces;
- Aviser les organismes comme Facebook et Twitter des dangers dans le but de les inciter à agir davantage pour y faire face.
La ministre des Institutions démocratiques, Karina Gould, souligne que les actions de ces plateformes digitales doivent contribuer à assurer l’intégrité, l’authenticité et la transparence du processus.
En 2017, Facebook avait reçu plusieurs critiques en raison des failles de son système qui avaient possiblement conduit à l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine. Ces failles exposaient des informations personnelles et d’autres données de la vie privée de ses utilisateurs. Alors, le réseau social avait présenté une nouvelle initiative spécifiquement conçue pour le Canada, dans le but de l’aider à assurer des élections hors de toute tentative de corruption.
- un programme de formation en cyberhygiène pour les partis politiques et les politiciens fédéraux, ainsi qu’une nouvelle ligne pour les signalements par courrier électronique des cybermenaces au cas où leurs comptes seraient compromis, et la publication d’un nouveau guide Facebook en matière de cyberhygiène à leur intention;
- la conclusion d’un nouveau partenariat avec HabiloMédias, le centre canadien d’éducation aux médias et de littératie numérique (ressources en ligne pour mieux former les citoyens et les inciter à un partage responsable des informations).
Quatre agences nationales vont travailler en étroite collaboration au sein du Comité qui vient d’être créé pour assurer la sécurité des Canadiens et l’intégrité du système électoral.
Le processus électoral au Canada n’est pas à l’abri des cyberattaques, selon le Centre de la sécurité et des télécommunications (CST).
Crédit photo : GI / Getty Images / xijian
Cybermenace : un enjeu important à l’ère des nouvelles technologies
Depuis l’élection présidentielle américaine, les possibilités d’ingérence de puissances étrangères dans le processus électoral d’autres pays, pour influencer le vote, préoccupent les autorités soucieuses d’assurer l’intégrité de leurs scrutins.
À l’approche des prochaines élections fédérales, plusieurs réflexions ont été menées au pays sur les enjeux du numérique et sur les possibilités d’attaque. Le but est de renforcer les capacités techniques pour s’assurer d’un bon déroulement.
Rappelant les efforts qui ont été entrepris pour sécuriser les institutions démocratiques jusqu’à présent, le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, revient sur le contenu du rapport sur la cybermenace, publié en juin 2017, par le Centre de la sécurité et des télécommunications (CST).
Ce centre, qui figure parmi les principaux centres de sécurité et de renseignements au Canada, et qui a pour mission de protéger le pays et ses citoyens du terrorisme, des attentats, de l’espionnage étranger, des enlèvements et des cyberattaques, avait souligné la nécessité de redoubler de vigilance en ce qui concerne le processus démocratique.
Son rapport mentionne que si les citoyens canadiens peuvent voter sans avoir peur des menaces, cela ne signifie pas nécessairement que le système électoral canadien et les institutions démocratiques sont à l’abri d’une cybermenace.
Au cours du dernier sommet du G7 à Charlevoix, au Québec, Ottawa et ses partenaires se sont engagés à travailler en collaboration et à échanger des informations par l’entremise de l’Unité de réaction rapide qu’ils ont créée.
Il s’agit d’une structure pour établir la menace dans tous les pays membres et pour réagir de façon coordonnée dès la première attaque.
RCI avec Radio-Canada
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