La hausse à 14 $ l’heure du salaire minimum en Ontario, en janvier 2018, n’a pas eu les impacts négatifs que prétendait le gouvernement conservateur de Rob Ford lors de son arrivée au pouvoir l’an dernier.
En fait, la mesure mise de l’avant par les libéraux de Kathleen Wynn en 2017 a plutôt eu des effets positifs, dont l’augmentation du nombre d’heures travaillées chez les 15-24 ans.
C’est aussi pour les femmes que cette mesure a eu des répercussions parce qu’elles représentent plus de 60 % des personnes qui occupent des emplois où le taux horaire minimum prévaut, notamment dans le secteur de la restauration et du commerce de détail.
C’est ce que conclut une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) dévoilée mardi. Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS et auteur de l’étude :
« Le premier bilan de la hausse à 14 $ l’heure en Ontario est fortement positif parce qu’on n’a pas nécessairement réussi à sortir les gens de la pauvreté […] mais on a quand même comblé un écart pour permettre d’améliorer les conditions de vie des gens. »
Maryse Jobin a demandé à Philippe Hurteau d’expliquer les résultats de son étude dans un contexte où le Québec, province voisine de l’Ontario, verra son salaire minimum passé à seulement 12,50 $ l’heure le 1er mai.
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Philippe Hurteau, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). Crédit photo : IRIS.
Salaire minimum: rien n’empêche une hausse (étude de Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS)
En complément
Le salaire minimum passera à 12,50 $ le 1er mai prochain au Québec (Radio-Canada)
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