Plus de la moitié des Canadiens estiment que les problèmes d’anxiété ou de dépression atteignent maintenant un niveau épidémique.
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Selon un sondage rendu public par l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), 53 % des 1500 adultes sondés considèrent l’anxiété et la dépression comme une véritable « épidémie » au Canada.
Chez les jeunes de 18 à 34 ans, cette proportion atteint même 59 %.
Aux yeux des Canadiens, après les problèmes de dépendances, ces troubles de santé mentale constituent en fait les plus grandes menaces à la santé au pays, suivis des problèmes de santé physique comme les cancers (50 %), des maladies cardiovasculaires et AVC (34 %), du diabète (31 %) et du VIH/Sida (13 %).
En publiant ces chiffres, l’Association canadienne pour la santé mentale réclamait « une nouvelle législation pour que les services en santé mentale et en santé physique soient sur un pied d’égalité au pays ».
Un sous financement pathologique
« Notre système de santé universel est une source de fierté pour les Canadiens, souligne le Dr Patrick Smith, chef de la direction nationale de l’ACSM. Or, en réalité, ce n’est pas un système de santé universel que nous avons, mais bien un système médical universel qui ne garantit pas l’accès à certains des services les plus fondamentaux en santé mentale. »
« Quatre-vingt-cinq pour cent des Canadiens pensent que les services en santé mentale sont parmi les services les plus sous-financés de notre système de santé, et la 86 % est d’avis que le gouvernement du Canada devrait financer les services de santé mentale au même niveau que les services de santé physique », précise l’ACSM.
Crises de paniques, angoisse de performance, peur excessive, asthme
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Un Canadien sur 4 touché
Environ 1 adulte sur 4 sera atteint d’un trouble anxieux au cours de sa vie. En ce moment même, il y aurait autour de vous environ une personne sur 10 qui doit composer avec un trouble anxieux.
Il arrive trop souvent que ces Canadiens souffrants d’anxiété ne demandent pas d’aide parce qu’ils ont honte. Souvent, ils ne savent pas où la trouver ou encore ils ont peur des préjugés ou, tout bonnement, ils ne réalisent pas qu’ils sont malades.
Le trouble d’anxiété généralisée est une maladie qui se soigne dans la majorité des cas par une psychothérapie, par des médicaments ou par une combinaison de ces deux traitements.
La thérapie dite cognitivocomportementale vise à modifier les pensées d’une personne et à les remplacer par d’autres pensées. Une thérapie d’orientation analytique peut aider, quant à elle, à découvrir les causes profondes des malaises psychologiques, de prendre conscience de l’origine de son anxiété. Les experts peuvent également recommander aux personnes atteintes de se joindre à un groupe de soutien afin de discuter et de s’entraider.
Différents médicaments peuvent être utilisés pour traiter le trouble d’anxiété généralisée, notamment des antidépresseurs et des anxiolytiques.
Le Canada arrive au troisième rang mondial pour la consommation d’antidépresseurs.
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RCI avec la contribution de Catherine Perrin et Doris Larouche de Radio-Canada
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