Il y a un manque de main-d’œuvre à l’extérieur de Montréal. Et selon Mia Homsy, directrice de l’Institut du Québec, il faut faire face à cette nouvelle réalité rapidement au lieu de parler constamment de création d’emplois.
C’est ce qui ressort d’un bilan de l’emploi publié jeudi par cet institut qui a pour mandat de guider avec des analyses rigoureuses l’élaboration de meilleures politiques publiques.
Ainsi, à Montréal, 30 200 emplois ont été créés en 2018, alors que le reste du Québec en a perdu un peu plus, soit 30 500. C’est la première fois en trois ans que la création d’emplois a freiné au Québec.
Et c’est le vieillissement de la population qui en est la cause. Entre 2011 et 2017, le nombre de travailleurs de 15 à 64 ans a diminué en région alors que ce groupe d’âge augmentait dans la métropole québécoise.
Et de plus en plus de personnes partent à la retraite, un phénomène plus marqué en région où les immigrants hésitent encore à s’installer, tandis que les postes vacants y sont nombreux.
Les nouveaux arrivants choisissent fréquemment Montréal, car ils ont souvent des liens avec des membres de leur communauté d’origine.
Selon le Bilan 2018 de l’emploi de l’Institut du Québec, le manque de main-d’œuvre qui touche les régions gagnera aussi la communauté métropolitaine de Montréal.
Parmi les solutions : accroître le bassin de travailleurs potentiels, augmenter leur niveau de compétences et faire un pas de plus vers l’automatisation et le virage numérique.
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