À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, lundi, l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) fait le point sur la recherche, les défis et les perspectives en ce qui a trait à la lutte contre cette maladie.
Une occasion de vulgarisation scientifique
Guy Sauvageau est hématologue au Centre de greffe de cellules souches, à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Il est chercheur principal à l’unité de recherche en génétique moléculaire des cellules souches à l’IRIC
Il étudie la biologie des cellules souches hématopoïétiques et de leucémie aiguë myéloïde (LAM). Ses travaux ont mené notamment à la découverte de la molécule UM171. Cette découverte a permis des essais cliniques pour traiter plusieurs types de leucémies.
M. Sauvageau saisit l’occasion de la journée internationale contre le cancer pour vulgariser les résultats de certaines de ses recherches qui ont eu un impact significatif dans la lutte contre le cancer. Cette vulgarisation se fera dans le cadre d’un déjeuner-causerie qui permettra de discuter des accomplissements de l’équipe du projet Leucégène. Ce sera aussi l’occasion d’interpeller les pouvoirs publics à l’importance de soutenir les efforts de l’IRIC qui souffre, comme la plupart des instituts de recherche, d’une insuffisance de financement.
Le Dr Sauvageau, chercheur principal à l’IRIC et hématologue à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, dirige depuis 2009 le projet Leucégène et apporte son expertise en génétique de la leucémie et en criblage chimique. Crédit : IRIC
ÉcoutezLeucémie myéloïde aiguë : état des lieux
La leucémie myéloïde aiguë (LMA) est une cause importante de décès liés au cancer chez les jeunes adultes.
La majorité des patients souffrant de cette maladie décèdent en moins de quelques années.
Le taux de survie est environ de 27%.
Chaque année, plus de 50 000 cas de LMA sont diagnostiqués au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Au moins deux options de traitement sont actuellement disponibles : un protocole de chimiothérapie ou une transplantation de cellules souches.
À ce jour, l’analyse des chromosomes des cellules leucémiques est l’outil le plus utilisé pour établir le pronostic de la maladie. Mais selon les données de Génome Québec, cet outil s’avère inefficace dans environ 50 % des cas.
Analyses du sang en laboratoire Photo : ICI Radio-Canada
Le projet Leucégène allie la recherche fondamentale, ses applications cliniques et l’étude des impacts socio-économiques. Ce projet a été lancé en 2009. Il s’articule autour de quatre grands piliers :
- l’amélioration du pronostic des patients,
- la découverte de nouvelles thérapies,
- la création d’un portail web pour permettre le transfert de connaissance vers l’application clinique,
- l’évaluation de l’impact socio-économique d’un tel projet.
Une image en trois dimensions de cellules cancéreuses détectées chez l’être humain. Photo : iStock
Grâce à un accès privilégié à la Banque de cellules leucémiques du Québec (BCLQ), située à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’équipe du projet Leucégène peut procéder au séquençage de l’ADN à haut débit et à la mise en place d’outils d’analyse bio-informatiques nécessaires à l’identification de nouvelles anomalies génétiques.
Le travail de recherche mené par l’équipe apporte des contributions importantes dans le domaine de la génétique de la LMA chez l’homme. Il permettrait de mieux prédire le pronostic des patients leucémiques et de développer de nouveaux traitements mieux adaptés à ces patients.
L’équipe a mis au point un marqueur pour mieux classer les patients atteints de LMA pour les acheminer vers des traitements mieux adaptés. Elle a aussi découvert une molécule permettant de cultiver les cellules souches leucémiques, qui sont à l’origine de la maladie, afin de mieux les étudier.
RCI avec des informations de l'IRIC
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