Après l’annonce de la faillite de Téo Taxi il y a quelques jours, l’homme d’affaires québécois Pierre Karl Péladeau serait en pourparlers avec les différents actionnaires pour tenter de relancer les activités.
Des discussions en cours
L’homme d’affaires ne serait qu’au stade des échanges avec les actionnaires et créanciers pour mieux saisir la situation réelle de la compagnie, qui a mis fin à ses activités pour des raisons de manque de financement. Cela avait du coup envoyé au chômage plus de 400 chauffeurs.
Avant sa décision, Téo Taxi avait reçu au cours des années précédentes, au terme de plusieurs séances de négociations, plus de 40 millions de dollars de la Caisse de dépôt et placement du Québec, du Fonds de solidarité FTQ, de la Fondation CSN, d’Investissements Québec et du gouvernement provincial, entre autres.
C’est avec des représentants de ces institutions que le patron de Québecor a eu des entretiens depuis la semaine dernière.
Pierre Karl Péladeau, dirigeant de Québecor, intéressé à relancer Téo Taxi. Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes
Une possibilité réjouissante
Il n’y aurait pas pour l’instant d’offre de Pierre Karl Péladeau sur la table, mais déjà l’idée d’une possibilité de relance des activités de Téo Taxi réjouit son promoteur, Alexandre Taillefer. Ce dernier a lancé la compagnie en 2015, avec en toile de fond l’objectif de promouvoir le transport propre, respectueux de l’environnement, axé sur un concept technologique totalement novateur.
La semaine dernière, lorsque la compagnie a annoncé sa banqueroute, M. Taillefer a lancé un appel aux éventuels investisseurs afin qu’ils reprennent ses infrastructures ainsi que la flotte de 220 taxis électriques.
Autre souhait exprimé par l’homme d’affaires, la révision de la réglementation pour faciliter les opérations de la compagnie et de ses véhicules.
« Leur empattement ne correspond pas aux normes établies par le ministère des Transports du Québec, bien que la clientèle les ait adoptées. Les contraintes réglementaires empêchent une seconde vie à toutes ces voitures. Elles ne pourront pas être louées à des chauffeurs indépendants et la marque disparaîtra », a écrit Alexandre Taillefer.
Cette idée de revoir la réglementation est soutenue par le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc.
« Si notre réglementation est lente, si elle n’évolue pas en fonction des nouveaux modèles d’affaires, ces modèles d’affaires vont avoir de la difficulté à survivre et c’est ailleurs en Amérique du Nord qu’ils vont se développer. La réglementation doit stimuler et accompagner l’innovation. Ici, au Québec, on ne l’a pas fait », a relevé Michel Leblanc.
RCI avec Radio-Canada
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