Photo : IStock

Internet haute vitesse : un Canadien sur six est victime de discrimination numérique

Au moins 19 % des Canadiens vivent hors des grands centres et des villes, et pour eux l’accès à un service Internet fiable ou rapide capable de faire jouer une vidéo en ligne ou un film sur Netflix est toujours un souci majeur.

Selon le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), ce serait en fait près de 6 millions de Canadiens sur 36 millions qui n’ont pas accès à un service Internet haute vitesse. Ils vivent principalement dans des communautés rurales ou éloignées.

Dans un pays qui a été un des premiers à lancer en orbite des satellites de communication et qui est un acteur majeur dans les technologies et l’industrie de transmissions de données, la situation semble irréelle.

Entre Montréal et Toronto, on peut vivre dans une maison à moins de cinq ou sept kilomètres de l’autoroute la plus achalandée du monde, de la principale voie ferrée du Canada et de la plus importante voie navigable du Canada en plus de se trouver le long du corridor aérien le plus actif du pays et ne pas pouvoir recevoir un service fiable d’Internet ou même dans certains cas pouvoir effectuer des appels sur son téléphone cellulaire.

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Lent et cher quand le service est disponible

Le CRTC évalue qu’environ 4 résidents de la campagne sur 10 doivent se résigner à une connexion Internet très lente, souvent presque deux fois plus cher que dans la grande ville.

Dans les régions rurales, un accès à Internet haute vitesse avec données illimitées n’est pas à la portée de toutes les bourses. Il faut payer de 80 à 150 $ par mois pour un service dont la capacité et la qualité laissent parfois à désirer.

Pourtant, en 2016, le gouvernement fédéral avait décrété que l’Internet à large bande était un service de télécommunication essentiel pour tous les Canadiens.  À l’approche d’élections provinciales ou fédérales, les promesses de meilleurs services sont souvent renouvelées.

LISEZ : Internet haute vitesse : pour la fin d’une discrimination numérique en région – Radio-Canada

Préparer la venue du 5G, alors que plusieurs à la campagne n’ont même pas vu passer le 1G?

Kirill Wright/Shutterstock

Réunis à Vancouver, l’automne dernier, les ministres responsables au pays de l’innovation et du développement économique indiquaient que la connectivité aux services haute vitesse était d’une importance capitale pour la prospérité et le bien-être des Canadiens.

Les gouvernements fédéral et provinciaux ont alors convenu de développer une stratégie à long terme afin d’améliorer l’accès aux services Internet haute vitesse pour tous les Canadiens.

Cela mènera au déploiement de réseau 5G avec un débit environ 10 fois supérieur au 4G que l’on retrouve en ce moment au pays, principalement dans les grandes villes.

Dans leur communiqué, les ministres affirmaient que ces réseaux de prochaine génération faciliteraient notamment l’établissement de villes intelligentes, le fonctionnement de voitures connectées et l’offre de services de cybersanté.

Le Québec et l’Ontario déjà alliés pour lancer au pays le tout premier service sans fil 5G

L’an dernier, sensiblement à la même date que maintenant, les gouvernements du Canada, du Québec et de l’Ontario avaient annoncé leur alliance autour d’un partenariat public-privé pour implanter un large corridor de service Internet sans fil 5G dans les deux plus populeuses provinces du pays.

Le 5G permettrait de connecter près de 20 millions de Canadiens vivants le long de ce corridor, les machines, les voitures autonomes, les objets et les infrastructures d’une ville. Il favoriserait la livraison de services médicaux à distance.

L’investissement conjoint de 400 millions pour créer cette cinquième génération des technologies sans fil permettrait aux entreprises canadiennes de développer plus rapidement de nouveaux produits et services dans le secteur du transport et des véhicules intelligents, par exemple.

On estime que ce projet permettra à environ 1000 PME de se brancher entre elles au nouveau service 5G. Les deux provinces et le gouvernement fédéral investissent chacun 67 millions, alors que 200 millions supplémentaires sont injectés par cinq grandes entreprises partenaires privées : Ericsson, Ciena Canada, Thales Canada, IBM Canada et CGI.

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Photo : Digital Trends

RCI avec les informations de Angie Bonenfant de Radio-Canada et de La Presse canadienne

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Catégories : Économie, Internet, sciences et technologies, Politique, Société
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