Bruce McArthur pourra demander une libération conditionnelle après 25 ans seulement.
Des faits aggravants soutenant la peine infligée au tueur en série
Le travail a été difficile et pénible aussi bien pour la Couronne que pour la défense. Il a fallu plus de deux heures au juge, John McMahon, de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, pour expliquer les raisons de la peine infligée à McArthur, 67 ans.
La Couronne avait demandé une peine de 50 ans, soit deux périodes consécutives de 25 ans, mais le juge a soupesé les arguments contre le tueur, prenant en compte son âge. Dans 25 ans, il en aura 91. La possibilité de sa libération conditionnelle tiendra compte de sa réhabilitation ou non.
Cette possibilité de libération après 25 ans de l’homme qui cachait les corps de ses victimes dans des pots de fleurs n’est pas automatique. Mais les analystes estiment qu’à 91 ans, le tueur serait à un âge où le risque de récidive serait amoindri. Ils ajoutent qu’en fonction de son état de santé au bout des 25 ans, il se pourrait qu’il soit transféré dans un centre psychiatrique. En principe, il ne devrait donc pas représenter une menace pour la société.
Les spécialistes du droit, dont l’avocat criminaliste Charles Côté, lisent dans ce verdict une volonté du juge de ne pas aller au maximum de ce que permet la Charte canadienne des droits. Ils relèvent que la peine ne devrait pas dépasser l’espérance de vie ( 90 ans ), pour éviter une sentence cruelle, inhumaine et inusitée. Au-delà de 50 ans, Bruce McArthur aurait eu 117 ans.
Avant d’annoncer sa décision, le juge a énuméré un certain nombre de faits aggravants contenus dans son document de près de 250 pages pour soutenir la peine infligée.
- Les meurtres étaient savamment planifiés.
- Ils étaient commis pour sa gratification sexuelle personnelle.
- Il procédait chaque fois par strangulation.
- Il photographiait ses victimes, laissant aux familles les traces douloureuses de ses crimes théâtralisés.
RCI avec CBC et Radio-Canada
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