Gerald Butts, ex-conseiller de Justin Trudeau. Crédit : Photo: Justin Tang La Presse canadienne

Démission de Gerald Butts, conseiller principal du premier ministre Justin Trudeau 

RCI avec La Presse canadienne et Twitter

Contexte de quasi-crise politique

Cette démission intervient alors que le premier ministre du Canada se retrouve pris dans une tourmente politique, à la suite des allégations de pressions de son cabinet sur l’ex-ministre de la Justice et procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould. Cette dernière a démissionné du poste de ministre des Anciens Combattants qu’elle a occupé juste quelques semaines avant les révélations du Globe and Mail.

Si dans sa lettre de démission, celui qui est vu comme un proche de Justin Trudeau n’établit pas sa responsabilité dans l’affaire SNC-Lavalin au centre de l’imbroglio actuel chez les libéraux fédéraux, Gerald Butts indique que sa démission ne devrait pas faire en sorte que le public perde toute confiance aux idéaux défendus par le premier ministre.

Défendre sa réputation

Dans son communiqué, l’ex-conseiller principal du premier ministre affirme avoir été l’objet récemment d’accusations de sources non définies, indiquant qu’il avait personnellement fait pression sur l’ex-ministre de la Justice afin qu’elle conclue une entente à l’amiable avec SNC-Lavalin pour lui éviter un procès aux conséquences désastreuses.

Rejetant en bloc cette accusation, M. Butts a clairement indiqué que rien de tel n’avait été envisagé par qui que ce soit autour du premier ministre.

Mon entourage et moi avons agi avec intégrité et dans le meilleur des intérêts des Canadiens en tout temps, a relevé Gerald Butts.

Il part sans avoir eu à donner sa version des faits en comité parlementaire tel qu’exigé par les partis de l’opposition à Ottawa. Gerald Butts reconnaît malgré tout avoir échangé avec Mme Raybould au mois de décembre et dit vouloir défendre sa réputation, tout en considérant son départ comme étant salutaire pour l’équipe gouvernementale.

Ma réputation et ma responsabilité, c’est à moi de les défendre. C’est dans le meilleur des intérêts du cabinet et de son important travail que je démissionne, a relevé M. Butts.

Le premier ministre Justin Trudeau et son ex-conseiller Gerald Butts Les deux amis ont cheminé ensemble en tout temps et mené la bataille électorale qui a porté l’équipe libérale au pouvoir en 2015. (Chris Young/Canadian Press)

Le premier ministre reconnaissant

La réaction de Justin Trudeau à la démission de son ami de longue date ne s’est pas fait attendre. Le premier ministre a salué sur Twitter le travail de son camarade à l’Université McGill, qu’il présente comme un conseiller intègre qui a servi son pays et le gouvernement avec dévouement, à travers de sages conseils.

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