L’agrandissement du pipeline Trans Mountain, qui expédie du pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta vers la côte ouest du Canada, pourrait être freiné cette semaine lorsque l’Office national de l’énergie (ONE) dira au gouvernement fédéral vendredi si ce projet nuit aux écosystèmes marins que l’on retrouve au large de la Colombie-Britannique.
En 2016, l’ONE l’avait déjà approuvé, mais en 2018 la Cour d’appel fédérale a statué que le processus d’approbation n’avait pas suffisamment tenu compte des effets d’une augmentation du nombre de pétroliers dans cette zone fréquentée par les baleines et les épaulards.
Lorsque le rapport de l’ONE sera déposé, le gouvernement fédéral aura 90 jours pour donner ou non son accord à l’expansion du pipeline.
Une échéance qui pourrait être reportée puisque le ministre fédéral des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, a mis en place une nouvelle phase de consultations auprès de communautés autochtones afin de satisfaire aux exigences de la Cour d’appel.
Jusqu’à maintenant, 70 groupes autochtones y ont participé, mais il reste encore une soixante de communautés auprès desquelles il faut sonder le terrain.
Des officiels du bureau du ministre Sohi ont confirmé à La Presse canadienne qu’il n’y a pas encore de date déterminée pour la fin de ces consultations. Et qu’il n’y aura pas de décision avant qu’elles soient terminées.
Alors que des élections fédérales sont prévues l’automne prochain, le gouvernement Trudeau aurait peut-être intérêt à régler ce dossier rapidement.
Il faut se rappeler qu’Ottawa a fait l’acquisition du pipeline en question de la compagnie Kinder Morgan pour la somme de 4,5 milliards de dollars l’été dernier.
Avec les informations de La Presse canadienne et CBC
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