Un rapport du ministère de l’Environnement du Québec fait état de la présence de pesticides du type de glyphosate dans plusieurs rivières agricoles. Un motif d’inquiétude pour les agriculteurs qui proposent au gouvernement un plan vert pour faire face à la situation.
Plusieurs échantillons prélevés entre 2015 et 2017
La présence du glyphosate et des néonicotinoïdes dans les cours d’eau du Québec connait une « augmentation significative », note l’auteure du rapport, Isabelle Giroux, directrice de l’information sur les milieux aquatiques au ministère de l’Environnement et de la Santé.
Près de 98 % des prélèvements ont révélé la présence de glyphosate, tout en respectant les critères de qualité de l’eau dans la plupart des cas.
Une situation qui interpelle les producteurs agricoles
« Les producteurs sont les premiers concernés et sont ouverts à des solutions alternatives efficaces », relève le président de l’Union des producteurs agricoles du Québec, Marcel Groleau.
L’Union insiste sur la nécessité pour le gouvernement provincial d’adopter un véritable plan vert agricole et d’augmenter les budgets alloués aux causes environnementales.
- Ce plan vert représente un investissement annuel de 100 M$.
- Son financement serait assuré en augmentant les budgets actuellement accordés au Programme Prime-Vert (de 25 à 65 M$/an), au Programme services-conseils – volet agroenvironnement (de 10 à 20 M$/an) et à l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (de 7,5 à 15 M$/an).
La santé des espèces qui vivent dans ces milieux aquatiques en dépend. Bien que les quantités de pesticides dans l’eau ne soient pas de nature à nuire à la santé humaine, le public se montre préoccupé.
Marcel Groleau Photo: Radio-Canada / Vincent Desjardins
« Il faut investir dans la recherche, l’accompagnement et le transfert de connaissances pour permettre aux agriculteurs d’améliorer leurs pratiques et répondre aux attentes sociétales », a conclu M. Groleau.
Écoutezde hausser les fonds octroyés aux centres de recherche afin d’accroître les connaissances dans chaque production et de bonifier les outils de lutte aux ennemis des cultures (insectes, maladies, mauvaises herbes);
d’assurer l’accompagnement des producteurs (formation) et d’améliorer l’offre de services-conseils neutres (gestion des ennemis des cultures et des pesticides, adoption de pratiques de conservation des sols, etc.);
de promouvoir et soutenir adéquatement la production biologique;
de rétribuer les producteurs pour les biens et services environnementaux (BSE) qu’ils rendent à la société.
RCI avec l'UPA, le ministère de l'Environnement du Québec et Radio-Canada
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