Alexandre Boulirice, chef adjoint du NPD. (Sean Kilpatrick/Canadian Press)

Le Nouveau Parti démocratique à la quête de votes au Québec : que peut Alexandre Boulerice, le nouveau chef adjoint?

Les prochaines élections générales au fédéral auront lieu dans sept mois. Alors que rien ne semble faire plier le Québec acquis pour le moment aux libéraux, malgré l’affaire SNC-Lavalin, le Nouveau Parti démocratique revoit sa stratégie en confiant le poste de chef adjoint à un digne fils de la province, Alexandre Boulerice.

Pour espérer glaner des votes au Québec, le NPD mise sur la popularité et le dynamisme qui font du député Boulerice une personnalité aimée dans la province.

 « Je pense que c’est reconnaître qu’il y a une pente à remonter au Québec. Je trouve ça très positif. M. Boulerice est le député du Québec le plus connu », note Farouk Karim, ancien stratège du NPD.

L’ancien journaliste et communicateur a été élu en 2011 et réélu en 2015 dans la circonscription de Rosemont–La-Petite-Patrie, où il œuvre auprès des citoyens, notamment en les aidant dans la production de leurs déclarations de revenus et en défendant plusieurs dossiers locaux :

  • l’environnement,
  • les traverses piétonnes sur la voie ferrée du CP,
  • le logement,
  • le développement économique.

Le diplômé en sociologie à l’Université de Montréal et en sciences politiques à l’UQAM et à McGill milite pour le NPD depuis les années 1990. Riche de ses multiples expériences au Québec, il semble avoir bien cerné ses priorités pour la province.

Ce natif de Saint-Jean-sur-Richelieu se positionne comme un homme du peuple, qui se trouve du côté du « vrai monde ».

« Je pense que les Québécois ont une bonne connexion avec les valeurs et les principes du NPD, que ce soit en environnement ou en justice sociale, et être du bord du vrai monde. C’était pour nous une occasion de montrer qu’on respecte la nation québécoise et qu’on donne au Québec toute la place dont il a besoin. Ça concrétise notre vision d’un Canada formé de nations, avec les Autochtones évidemment », a affirmé le chef adjoint du NPD.

Une stratégie gagnante pour le parti?

Cela est difficile à dire. Après avoir remporté 58 des 75 sièges aux élections fédérales de 2011, le NPD est passé à 16 sièges au Québec à l’élection de 2015 et à 15 sièges à la suite de la dernière élection partielle. Il a perdu la circonscription d’Outremont, jusque-là occupé par l’ancien chef Thomas Mulcair.

Pour l’instant, les derniers sondages restent défavorables au parti dans la province et certains de ses députés d’expérience annoncent qu’ils ne se présenteront pas aux prochaines élections.

Ces retraits sont bien loin d’ébranler la confiance du nouveau chef adjoint qui mise sur de nouvelles candidatures solides. Il espère bien profiter des difficultés de ses adversaires pour permettre au NPD de se repositionner dans la province.

« Je pense qu’on est dans une saine politique en ce moment : Justin Trudeau est affaibli, Andrew Scheer a des difficultés, Maxime Bernier a quitté le Parti conservateur, le Bloc québécois, on ne sait pas trop où est-ce que ça s’en va… Tout le monde a du travail à faire. Je suis confiant que Jagmeet, qui est charismatique et capable de connecter avec les gens sur le terrain, va faire un travail formidable en campagne électorale », relève M. Boulerice.

Seules les urnes permettront de savoir si le choix du chef Jagmeet Singh de faire d’Alexandre Boulirice son adjoint aura réellement conquis les cœurs des Québécois. Ces derniers avaient démontré un attachement sans failles aux idéaux édictés par Jack Layton, l’ancien chef décédé en 2011.

RCI avec Radio-Canada et CBC
Catégories : Politique
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