Jody Wilson Raybould entourée, il y a quelques semaines, de ses collègues parlementaires. Crédit : Radio-Canada

Affaire SNC-Lavalin : il n’y aura pas une deuxième audition pour Jody Wilson-Raybould

Le comité de la justice a décidé de mettre un terme à ses travaux, ce qui empêchera l’ex-ministre de la Justice et procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, de témoigner pour une deuxième fois, à la grande déception de l’opposition qui attendait ce dernier témoignage avec impatience.

Nécessité de passer à autre chose pour les libéraux

Pris en tenaille dans cette affaire qui n’avait de cesse de s’étirer, avec un impact considérable sur les sondages, à quelques mois des élections fédérales, les libéraux ont refusé tout nouveau témoignage de Mme Wilson-Raybould.

L’opposition a manifesté, depuis quelques jours, le souhait d’entendre à nouveau l’ex-ministre de la Justice et bien d’autres membres de l’entourage du premier ministre, après les témoignages de son ex-secrétaire principal, Gerald Butts, et du greffier du Conseil privé, Michael Wernick, dans le cadre de cette affaire de corruption impliquant le géant québécois du génie-conseil en Afrique.

Jody Wilson-Raybould aurait souhaité apporter des compléments d’information pour étayer la version précédente de son témoignage entravé par les secrets professionnels entourant cette affaire pendante devant les tribunaux.

En ce jour de budget à Ottawa, les libéraux comptent bien tourner la page de cette histoire et attirer l’attention des Canadiens sur leur dernier budget avant les élections.

Le chef conservateur Andrew Scheer Photo : La Presse canadienne/James West

Les conservateurs crient au camouflage

« Justin Trudeau se moque du Parlement et du peuple canadien […] Il piétine le Parlement dans un camouflage sans précédent », soutient le chef conservateur, qui dénonce « un abus de pouvoir et un affront à la démocratie ».

Andrew Scheer estime que le premier ministre et son équipe se moquent de chaque Canadien. « Vous ne méritez pas de connaître la vérité », relève M. Scheer.

Il demeure convaincu que Justin Trudeau et des membres de son équipe se sont ingérés dans le dossier SNC-Lavalin et qu’ils ont exercé une pression indue sur l’ex-ministre Wilson-Raybould. Les libéraux auraient ainsi cherché à l’obliger à user de son pouvoir, en tant que procureure générale du Canada, pour favoriser un accord de réparation à l’amiable, et éviter un procès dommageable à la compagnie.

Andrew Scheer a d’ailleurs soutenu que si Mme Wilson-Raybould n’est plus à la tête du ministère de la Justice, c’est parce qu’elle a refusé de s’immiscer dans cette affaire de corruption qui représente une atteinte majeure aux lois et règlements canadiens.

Comme les conservateurs, le Nouveau Parti démocratique (NPD) soutient que les Canadiens ont encore beaucoup à apprendre dans cette affaire qui a déjà poussé à la démission quatre personnalités et non des moindres : le conseiller principal de Justin Trudeau, Gerarld Butts, Mme Wilson-Raybould, la présidente du Conseil du Trésor, Jane Philpott, et le premier fonctionnaire du pays, Michael Wernick.

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