Les élections fédérales se tiendront le 21 octobre 2019. Crédit photo: Radio-Canada.

Ottawa redoute l’ingérence étrangère dans les prochaines élections fédérales : quelle est sa stratégie de riposte?

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a montré son inquiétude quant aux menaces qui planent sur les prochaines élections. C’est une occasion d’apprécier le niveau de préparation du pays pour cerner et contrer d’éventuelles attaques.

Le Canada prudent à quelques mois des élections fédérales

Les élections générales auront lieu en octobre. Alors que l’échéance se rapproche, les responsables fédéraux entendent s’assurer que le processus électoral sera exempt de toute attaque malveillante en provenance de l’étranger.

Les cas d’intrusions malicieuses survenues aux États-Unis en 2016, en France, et ailleurs dans d’autres pays, témoignent d’un phénomène à la hausse, susceptible de toucher le Canada.

Les conclusions du rapport publié en 2017 par le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) mettent en lumière les menaces qui planent sur le processus électoral du pays. Ce rapport a aussi pour but d’informer la population sur les meilleures façons de se protéger.

Selon le rapport, les menaces peuvent prendre plusieurs formes :

  • Action de services de renseignements étrangers qui financent illégalement certains candidats, ou cherchent à corrompre des fonctionnaires afin qu’ils agissent dans le but de servir leurs intérêts.
  • Usage des hautes technologies et des médias sociaux pour jeter du discrédit sur certaines candidatures.
  • Appel aux trolls pour semer la confusion autour de l’information, par la diffusion de fausses nouvelles.

Le Canada victime de cyberattaques 50 fois par semaine, selon la Sécurité publique en 2018. Photo : iStock/Yurich84

Un plan pour protéger l’élection de 2019

Depuis plusieurs mois, Ottawa multiplie les initiatives et les annonces dans le but de préserver l’intégrité du scrutin du mois d’octobre, de protéger le processus démocratique au pays et de rassurer la population.

Son plan vise à :

  • combattre l’ingérence étrangère;
  • renforcer la préparation de l’organisation du scrutin;
  • inciter les plateformes médiatiques à agir de manière responsable;
  • renforcer les capacités des populations.

Source : Gouvernement du Canada

Dans le cadre de la Stratégie nationale de cybersécurité 2018, différentes actions de coordination seront menées par le Centre canadien pour la cybersécurité, dont la mission spécifique est de renforcer les capacités opérationnelles du gouvernement lorsqu’il faudra intervenir pour contrer une cybermenace.

C’est ce même centre qui est chargé de la sensibilisation du public sur les meilleures pratiques à adopter pour une saine navigation sur différents canaux.

À cela, il faut ajouter le travail de surveillance habituel des organismes de sécurité, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRC), qui travaillent de concert avec le Centre de la sécurité des télécommunications (CST).

En définitive, le Canada œuvre avec d’autres membres du G7 pour détecter les menaces et combattre l’ingérence étrangère.

RCI avec des informations du gouvernement fédéral
Catégories : Internet, sciences et technologies, Politique
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