L’économie, le pétrole et les emplois au centre des préoccupations
Les enjeux économiques l’emportent sur plusieurs autres dans cette élection qui semble mettre en opposition deux grands partis, du moins selon les tendances des sondages.
Plus d’une dizaine de partis sont en lice, mais les attentions se cristallisent autour de deux candidatures : celle de la première ministre sortante du Nouveau Parti démocratique (NPD), Rachel Notley, et du chef du Parti conservateur uni, Jason Kenney.
Les deux candidats ont fait de l’emploi leur cheval de bataille, à côté d’autres enjeux, tels que les oléoducs et la dynamisation de l’économie.
Le candidat conservateur est ouvertement contre la taxe carbone du gouvernement fédéral, et il se distingue par sa position en faveur de la relance de certains pipelines, notamment à Ford McMurray.
Ses attaques ciblent certaines politiques du premier ministre Justin Trudeau, et elles s’adressent aussi à la première ministre sortante, accusée d’être de connivence avec les libéraux fédéraux en ce qui a trait aux enjeux reliés au pétrole et à l’environnement.
Jason Kenney est présenté comme un habitué de la politique fédérale qui a cheminé auprès de l’ancien premier ministre Stephen Harper. S’il parvenait à se faire élire, il voudrait s’attaquer en justice à la taxe carbone d’Ottawa, réduire l’exportation pétrolière vers la Colombie-Britannique, et engager la province sur la voie d’une croissance économique plus soutenue.
Rachel Notley a centré sa campagne sur la nécessité de poursuivre l’exploitation pétrolière, tout en prenant des mesures pour préserver l’environnement et faire face aux changements climatiques. Mettant de l’avant le fait qu’une majorité de Canadiens est favorable à cette idée, elle souligne la nécessité de voir le projet d’expansion du pipeline Trans Mountain se poursuivre avec l’assentiment juridique d’Ottawa.
Elle se veut critique des arguments de son adversaire conservateur par rapport aux exportations pétrolières, qu’elle juge dangereux. C’est ainsi qu’elle invite les électeurs à soutenir le consensus autour de l’exploitation pétrolière pour favoriser la croissance économique dans la province, ainsi que les perspectives d’emploi pour la population.

Trans Mountain, un pipeline de 6,8 milliards de dollars, long de 1150 km, doitacheminer du pétrole d’Edmonton, en Alberta, vers un terminal situé à Burnaby, en Colombie-Britannique, en banlieue de Vancouver, d’où il sera exporté vers les marchés asiatiques. (Crédit photo : CBC)
Les enjeux pour les autres formations politiques
Cette élection, qui permettra à la province de choisir ses représentants pour les quatre prochaines années, est aussi une occasion pour d’autres formations politiques, dont le parti albertain de Stephen Mandel (ancien maire d’Edmonton), et le Parti libéral de David Khan, de se faire voir. Ces deux partis émergent parmi les quatre principales formations, à côté du NPD et du Parti conservateur uni. Leurs préoccupations sont également économiques.
Le Parti de l’indépendance de l’Alberta, le Parti conservateur libre et le Parti vert ont aussi fait valoir leurs arguments durant les 28 jours de campagne électorale. L’environnement s’est positionné pendant cette période comme un enjeu important avec lequel les formations politiques devraient composer, y compris au fédéral.
Les électeurs votent dans 87 circonscriptions et environ 700 000 Albertains ont voté par anticipation. Il faut pour le vainqueur obtenir 44 sièges pour espérer former un gouvernement majoritaire.
Les analystes scrutent attentivement ce qui se passera en Alberta, car cela pourrait influer sur les prochaines élections fédérales en octobre.
La campagne a été très intense de part et d’autre.
RCI avec CBC et Radio-Canada
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